"Il était insortable": ces confidences de Delphine Jubillar faites à son amant

Publié par Suruthi Srikumar
le 06/10/2025
“Il était insortable” : ces confidences de Delphine Jubillar faites à son amant
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Ce lundi 6 octobre, le procès de Cédric Jubillar entre dans sa troisième semaine. Plusieurs témoins sont entendus à la barre, dont l’amant de Delphine.
 

Cette semaine, de nouveaux témoins défilent à la barre, devant la cour d’assises du Tarn. Parmi eux, on retrouve l’amant de Delphine Jubillar. Presque cinq ans après la disparition de l’infirmière de 33 ans, le compagnon secret de la mère de famille est revenu sur leur relation, leurs projets, et les derniers jours de son amante.

"Ce n’était pas juste une histoire charnelle, c’était une véritable histoire d’amour"

L’homme de 44 ans, prénommé Jean, a raconté à la barre comment il avait rencontré Delphine sur l’application de rencontres extraconjugales Gleeden, à l’été 2020. "Très clairement, j’avais besoin de goûter au fruit défendu", confie-t-il, reconnaissant qu’il vivait alors en couple depuis une dizaine d’années. Entre eux, le courant passe immédiatement. "Nos discussions étaient intarissables", se souvient-il.

Rapidement, la relation devient sérieuse et les deux amants se voient régulièrement, souvent en toute discrétion, à Lisle-sur-Tarn ou près d’Albi. "Ce n’était pas juste une histoire charnelle, c’était une véritable histoire d’amour", affirme Jean, cité par Le Figaro. Ensemble, ils envisagent de refaire leur vie, de vendre leurs maisons, vivre à proximité des écoles, se marier à la cathédrale d’Albi, "la plus belle du monde" et même avoir un enfant.

"Il était insortable"

À la barre, Jean a également évoqué les confidences que Delphine lui faisait au sujet de son mari, Cédric Jubillar. Sans jamais mentionner de violences physiques, l’infirmière se confiait sur leur relation qui battait de l’aile. "Elle disait qu’il n’était pas sortable", rapporte L’Ouest-France. Selon lui, Delphine "parlait très peu de Cédric", préférant évoquer ses enfants et son travail, dont elle était fière.

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La présidente de la cour, Hélène Ratinaud, l’interroge alors sur les tensions au sein du couple. Jean évoque alors avec "intime conviction" la responsabilité de Cédric dans la disparition de Delphine, tout en précisant qu’elle ne se plaignait pas de coups. "Pas un bleu, rien", assure-t-il. Mais il se souvient de lettres d’amour écrites par Cédric à sa femme à l’automne 2020. "Il s’est mis plus bas que terre pour la récupérer."

"Elle avait juste besoin de mon feu vert"

Le 12 décembre 2020, trois jours avant la disparition de Delphine, les deux amants se voient pour la dernière fois. Ils vont ensemble essayer une voiture d’occasion à Roquefort. "Elle avait le sourire, elle était heureuse", se remémore Jean. L’infirmière avait mis de l’argent de côté pour préparer sa nouvelle vie.

Le 15 décembre, jour de sa disparition, Delphine devait annoncer à Cédric sa volonté de divorcer. "Elle avait juste besoin de mon feu vert pour lancer la machine", explique son amant. Il venait d’avouer sa relation à sa compagne, en laissant volontairement son téléphone déverrouillé pour qu’elle découvre les messages. Jean évoque aussi la peur du noir de Delphine, un détail qui, selon lui, rend peu crédible la version de Cédric Jubillar affirmant que sa femme serait sortie promener les chiens cette nuit-là : "Aller promener les chiens la nuit, c’est clairement non", affirme-t-il.

Près de cinq ans après la disparition de l’infirmière de Cagnac-les-Mines, son corps n’a toujours pas été retrouvé. Cédric Jubillar continue de clamer son innocence. 

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