Elle se faisait passer pour Maddie McCann : cet indice la trahit et l'envoie en prison

Publié par Matthieu Chauvin
le 13/11/2025
Maddie McCann
AFP
L'affaire Julia Wandelt, du nom de la Polonaise qui prétendait être Madeleine McCann, vient de connaître un dénouement très attendu. La jeune femme a été définitivement confondue par la police, et condamnée à six mois de prison pour harcèlement. Retour sur cette imposture a infligé un traumatisme supplémentaire aux parents de la fillette disparue en 2007.

Pendant près de trois ans, cette histoire a tenu en haleine les internautes qui se passionnent toujours pour l'affaire Maddie McCann. Tout a commencé en 2022 sur les réseaux sociaux, où une Polonaise d'aujourd'hui 24 ans (et non une Allemande comme nous le pensions), Julia Wandelt, avait affirmé être la fillette, de son vrai prénom Madeleine, enlevée en mai 2007. Elle était en vacances en famille à Praia da Luz au Portugal, et allait avoir 4 ans. Son corps n'a jamais été retrouvé et le principal suspect Christian Brückner, a été libéré de prison récemment.

Julia Wandelt condamnée à 6 mois de prison

La justice britannique a finalement tranché. Si Julia Wandelt, qui vivait au Royaume-Uni, a été acquittée de l'accusation de stalking (terme que l'on peut traduire par "traque obsessionnelle"), elle a été reconnue coupable de harcèlement envers Kate et Gerry McCann. La juge Johanna Cutts a prononcé une peine de six mois d’emprisonnement, une sanction qui couvre la période de détention provisoire déjà effectuée. En attendant son expulsion du territoire britannique qui a été prononcée, une ordonnance restrictive lui interdit tout contact avec les parents de Maddie.

Entre juin 2022 et février 2025, la Polonaise postait des vidéos virales en ligne, où elle présentait de prétendues similitudes physiques avec la fillette disparue. Mais face au silence des McCann, qui ont toujours refusé de donner du crédit à ces allégations sans preuves, le comportement de Julia Wandelt a basculé dans une forme d’obsession, poussant la famille à bout.

Comment l'ADN a-t-il mis fin à l'imposture ?

Bien avant la justice, la science avait déjà rendu son verdict. L'ADN de Julia Wandelt, alias "la fausse Madeleine McCann" pour les médias anglais, l'a vite trahie. Les analyses demandées par les magistrats ont confirmé que la jeune femme était bien d'ascendance polonaise et n'avait aucun lien de parenté avec Kate et Gerry McCann.

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Cette révélation n'a malheureusement pas suffi à apaiser la situation. Pendant ces 3 ans, outres les vidéos postées sur les réseaux sociaux, Julia Wandelt a envoyé des dizaines de lettres et de messages, passé plus de 60 appels en une seule journée et s'est même présentée au domicile des McCann. Lors de son témoignage, Kate McCann a décrit un véritable "cauchemar", évoquant le "fardeau émotionnel" de ce harcèlement. Elle a confié que Julia Wandelt l’avait appelée "maman" lors de sa visite.

Quelle a été la réaction des parents de Maddie ?

Malgré le calvaire enduré, la réaction de Kate et Gerry McCann au harcèlement de Julia Wandelt a été digne. Lors du procès de la Polonaise qui s'est tenu au tribunal de Leicester, à l'est de l'Angleterre, les troubles mentaux dont souffre la jeune femme, ainsi qu'une agression sexuelle ancienne, ont été mis au jour. Les parents de Maddie ont exprimé leur souhait que Julia Wandelt "reçoive les soins et le soutien appropriés dont elle a besoin et que sa vulnérabilité ne soit pas exploitée par d'autres". Ajoutant : "Nous ne voulions pas en passer par une procédure judiciaire et nous voulions seulement que le harcèlement s’arrête."

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