Delphine Jubillar : lingerie cachée, chambres d'hôtel, jouets... ces révélations troublantes sur son couple peu de temps après sa disparition
Des révélations aussi intimes que troublantes. En octobre 2021, près d’un an après la disparition de Delphine Jubillar dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, l’enquête se concentre sur les cinq mois ayant précédé le drame. L’été marque un tournant : Delphine veut divorcer. Cédric, son mari, tente de comprendre.
“J’ai pas de CDI, l’argent ne rentre pas au bon moment, j’ai pas de voiture fixe, j’ai pas de permis, je ne sais pas parler et je fais que crier”, énumère-t-il devant deux magistrates. “J’essaye de la reconquérir (…) mais ça donne rien”. Ce jour-là, c’est la première fois qu’il est entendu depuis son incarcération pour “meurtre sur conjoint”, comme le relate Le Parisien.
Un couple au bord de la rupture
Face aux magistrates, Cédric se montre résigné. “Je sais que c’est fini. Je l’ai accepté à partir de mi-septembre”, confie-t-il, affirmant s’être inscrit sur Meetic dès le mois suivant. Mais derrière cette apparente sérénité, les témoignages dressent le portrait d’un homme profondément atteint. “Très déçu, très très abattu”, reconnaît-il lui-même, évoquant l’effondrement de tout ce qu’il avait construit avec Delphine.
Lors de cette audition, plusieurs sujets sont abordés dont les problèmes financiers du couple mais aussi leur vie intime. Selon les confidences de Delphine à une amie et à son amant, leurs relations sexuelles cessent dès le 14 septembre, jour de l’anniversaire de Cédric. Lui, de son côté, parle de trois rapports entre septembre et décembre. “Malgré qu’elle était folle amoureuse de son amant, elle devait avoir un minimum d’amour pour moi et un minimum d’envie”, analyse-t-il.
Des objets intimes au cœur du conflit
En novembre 2020, Cédric admet avoir récupéré et dissimulé des sex-toys appartenant à Delphine. Un geste qu’il revendique pleinement : “C’est moi qui lui avais acheté (ces jouets sexuels), donc si elle en voulait, elle avait qu’à aller s’en acheter (…) Je reprenais mes jouets vu que c’est moi qui les ai achetés.”
Autre révélation : la découverte par Cédric de lingerie fine dans les affaires de leur fille Elyah. Une scène de jalousie éclate. “Je lui fais une scène parce que ça veut dire qu’elle a un amant, donc qu’elle me ment”, raconte-t-il, tout en minimisant l’impact de cette révélation : “L’existence d’un amant, je m’en moque un peu, prétend Cédric. Je suis le seul et unique homme dans sa vie et je suis le premier, donc je me dis que si elle peut aller voir ailleurs et qu’elle me revienne en voyant que c’est nul, tant mieux”.
Un climat de surveillance et de méfiance
Pourtant, il surveille les paiements de Delphine, tente de la géolocaliser à plusieurs reprises et garde des traces pour se “défendre” en cas de conflit lié à la garde des enfants. “Qu’on reste à l’amiable”, dit-il, tout en admettant vouloir accumuler des “billes” contre elle. Or, aucune menace concrète de garde exclusive n’était, à ce stade, établie.
Malgré ces signaux de détachement, Cédric affirme n’avoir jamais imaginé un départ brutal de son épouse. “Pour moi, c’était à la vente de la maison qu’elle devait partir”, assure-t-il. Il minimise l’importance de la relation extraconjugale de Delphine, tout en évoquant l’éventualité de plusieurs amants : “C’est quelqu’un qui s’amuse et qui est en train de se chercher (…) Je ne me dis pas que le départ est imminent.”
En quête d’explications après la disparition de son épouse, Cédric Jubillar aurait fouillé dans son courrier personnel, notamment ses relevés bancaires, selon un autre article du quotidien. Il y aurait alors découvert plusieurs dépenses récentes “inhabituelles”, notamment des locations de voitures, d’appartements Airbnb et de chambres d’hôtel à Albi et Toulouse.
Depuis le 23 septembre 2025, le peintre plaquiste est jugé devant la cour d'assises du Tarn. Il accusé d'avoir tué sa femme Delphine dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Il encourt trente ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu le 17 octobre.