Cryptomonnaie : qu’est-ce que c’est ?

Selon l'Autorité des marchés financiers (AMF), une crypto-monnaie ou un crypto-actif désigne "des actifs numériques virtuels qui reposent sur la technologie de la blockchain (chaine de bloc) à travers un registre décentralisé et un protocole informatique crypté". En revanche, d’un point de vue juridique, une crypto-monnaie n'est pas véritablement une monnaie. En effet, comme le précise Bercy, "elle ne dépend d'aucune institution et ne bénéficie d'aucun cours légal dans aucun pays, ce qui rend l'évaluation de sa valeur difficile et ne peut être épargnée donc constituer une valeur de réserve".

Bitcoin, Litecoin, dogecoin, Ether et autres Ripple… Les cryptomonnaies, que certains appellent donc aussi crypto-actifs, sont désormais légions. Les Français sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à se laisser séduire par ces crypto-actifs qui laissent espérer des rendements rapides et exceptionnels. En 2021, la France comptait en effet plus de détenteurs de crypto-actifs que d’actions en direct. Selon le quotidien économique Les Échos, 8% des Françaises et des Français déclaraient en 2021 avoir déjà investi dans les cryptomonnaies. 

Bitcoin et crypto-monnaies : commment investir, quels risques ?

Pour rappel, ils n’étaient que 3% à l’avoir fait en 2020, d’après les données d’une étude KPMG/Ipsos réalisée pour l’Association pour le développement des actifs numériques. Conçu initialement, pour résister aux crises économiques et manipulations monétaires, le Bitcoin, apparu après la crise financière de 2008, est considéré par certains comme de "l'or numérique". Afin de démêler le vrai du faux et de savoir si le Bitcoin et d’autres crypto-monnaies peuvent vraiment être considérées comme des valeurs refuge, vous retrouvez dans ce dossier les analyses d’experts. 

Avec près de 14 000 différentes cryptomonnaies sur le marché actuellement, il est souvent difficile de savoir dans quelles cryptomonnaies investir en 2022 pour se donner les meilleures chances de voir vos investissements fructifier. Le regain d'inflation actuel pourrait faire remonter les cours du bitcoin et de l'or. Planet vous détaille donc comment investir et quel gain espérer de ces placements. Mais doit-on vraiment croire en l’avenir de ces crypto-monnaies ? Ces crypto-actifs étant, par essence, extrêmement volatiles, vous pourrez également retrouver dans ce dossier les 5 dangers et raisons d’éviter les crypto-monnaies

Impôts : quel régime fiscal s'applique aux cryptomonnaies ?

Comment sont imposées les cryptomonnaies ? Selon le site du ministère de l’Économie et des finances, “lorsqu'elles relèvent d'une pratique habituelle, les plus-values de cessions d'actifs numériques, bitcoins ou autres cryptomonnaies, sont imposées au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)”.

En revanche, Bercy précise que “les gains réalisés à titre occasionnel par les particuliers lors de la cession de cryptomonnaies bénéficient depuis la loi de finances pour 2019 (article 41) d'une fiscalité adaptée”. Ainsi, le site précise donc que conformément à l'article 150 VH bis du Code général des impôts, “la plus-value globale réalisée dans l'année est imposable si le total des cessions est supérieur à 305 euros”. Les gains sont alors soumis au prélèvement forfaitaire unique : ils sont imposés à un taux global de 30 %, soit 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux. Il est aussi important de noter que les cessions en contrepartie d'une monnaie ayant cours légal (mais pas en contrepartie d'une autre cryptomonnaie), ainsi que les achats de biens ou services sont imposables. 

Cryptomonnaies : quelle fiscalité en 2023 ?

Quels changements interviendront en 2023 sur la fiscalité des cryptomonnaies ? L'article 79 de la loi de finances pour 2022 modifie le régime fiscal des plus-values de cessions de cryptomonnaies à compter de 2023. À partir de cette date :

  • les cessions réalisées à titre non-professionnel relèveront systématiquement du régime du prélèvement forfaitaire unique ;
  • les contribuables pourront choisir d’être imposés soit au taux forfaitaire de 12,8 %, soit au barème progressif de l’impôt sur le revenu.