Lettres, colis : les tarifs de La Poste vont exploser en 2026
Préparez-vous à affranchir vos courriers un peu plus cher dès le 1er janvier 2026. Dans un communiqué adressé à l’AFP ce lundi 28 juillet 2025, La Poste a annoncé une augmentation moyenne de 7,4 % de ses tarifs postaux, qu’il s’agisse des lettres, colis ou services dématérialisés, alors que le prix du timbre ne cesse d’augmenter depuis trois ans. L’année dernière déjà, les tarifs avaient augmenté en moyenne de 6,8 %.
Le groupe justifie cette nouvelle hausse par la nécessité “d'assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée”, dans un contexte où la baisse constante du volume de courrier entraîne une chute de ses revenus depuis plusieurs années.
Des timbres à plus de 1,50 euros
Dans le détail, la lettre verte, utilisée pour la majorité des envois du quotidien, subira une hausse de 9,35 %, passant de 1,39 euros à 1,52 euros. Le prix d’une lettre recommandée de 20g s’élèvera à 6,11 euros, contre 5,74 euros aujourd’hui. La lettre services plus, souvent utilisée pour des documents importants, grimpera de 3,15 euros à 3,47 euros.
Même l’e-lettre rouge, la version numérique de la lettre prioritaire, verra son tarif passer de 1,49 euros à 1,60 euros. Enfin, l’affranchissement d’un envoi international jusqu’à 20g coûtera 2,25 euros, contre 2,10 euros en 2025.
Un modèle économique fragilisé
Si ces hausses peuvent surprendre, elles sont présentées comme indispensables par La Poste, qui fait face à une érosion massive de ses revenus liés au courrier. Chaque année, le groupe perd près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en raison de la baisse du volume de lettres envoyées. En 2024, La Poste a tout de même généré 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, mais ses activités de service public (distribution du courrier, de la presse, aménagement du territoire, accessibilité bancaire) ne sont pas intégralement compensées par l’État.
Selon Philippe Wahl, président par intérim du conseil d’administration du groupe, cette sous-compensation aurait coûté 1,2 milliard d’euros en 2023. Dans ce contexte, les hausses de tarifs sont justifiées par la volonté d’assurer la pérennité du service universel postal et de maintenir une distribution six jours sur sept, conformément au mandat de La Poste, récemment renouvelé pour dix ans.
Des hausses qui ne pèseraient pas sur le budget des ménages ?
La Poste souligne en revanche que les utilisateurs du service MonTimbrenLigne, qui permet d’imprimer ses timbres chez soi, continueront de bénéficier de remises en fonction du poids de leur lettre.
Côté colis, les envois Colissimo effectués par les particuliers verront leurs prix augmenter en moyenne de 3,4 %, toutes destinations confondues, France et international.
Face à ces augmentations, La Poste tient à rassurer les usagers : malgré la hausse des prix, le budget postal des ménages ne devrait pas augmenter. Selon les données communiquées, en 2025, un foyer dépense en moyenne 28 euros par an en produits postaux. En raison de la baisse du nombre de courriers envoyés, cette dépense devrait même diminuer de 6 % en 2026, selon les projections du groupe.