Voitures-radars : quelle est la "marge" tolérée par ces véhicules avant de vous flasher ?

Elles sont désormais (presque) partout. Les voitures radars s'étendent dans nos régions, avec 9 nouveaux départements concernés dès ce mois de juin. On en compte aujourd'hui 400 dans le territoire et plus de la moitié d'entre elles sont pilotées par des sociétés privées, selon les chiffres du Figaro.
Voitures-radars : une tolérance plus importante que les radars fixes
Selon la Sécurité Routière, les voitures-radars ont pour but de verbaliser les conducteurs en "gros" excès de vitesse : ces dispositifs embarqués sont, en effet, "conçus pour cibler les conducteurs responsables d'excès de vitesse importants", ce qui explique l'application de marges techniques plus souples que nous radars traditionnels. Concrètement, deux cas de figure s'appliquent selon la vitesse du véhicule contrôlé. En dessous de 100 km/h, les voitures-radars appliquent une marge de 10 km/h. Au-delà, la marge passe à 10 %. Par exemple, sur une route limitée à 50km/h, un véhicule flashé à 58 km/h ne sera pas sanctionné, car la vitesse retenue sera de 48 km/h.
Sur un autoroute où la vitesse maximale autorisée correspond à 130 km/h, la voiture-radar vous flashera cette fois-ci à partir de 146km/h, 124 km/h sur une voie express (limitée à 110 km/h) et à partir de 61 km/h en agglomération. Une marge de tolérance importante, qui ne doit toutefois pas faire oublier que le respect des limitations reste essentiel pour la sécurité de tous.
Cette marge est également appliquée en raison d'une fiabilité moins importante des véhicules-radars dernière génération. Ces voitures étant en mouvement, la possibilité d'imprécision est plus élevée que les radars fixes.
Pourquoi les voitures-radars ne sont plus conduites par les forces de l'ordre ?
Il y a quelques années, lors des premières phases d'expérimentation des voitures-radars, ces véhicules étaient conduits par les forces de l'ordre. Désormais, ce ne sera plus le cas : des sociétés privées prennent progressivement le relais. Selon le spécialiste automobile Pascal Pennec, interrogé par TF1, cette décision permet aux policiers d'être mobilisés sur d'autres missions plus importantes : "Le ministère a réalisé que les forces de l'ordre avaient autre chose à faire qu'à rester planté dans des voitures à ne rien faire. Autant mettre des privés et les forces de l'ordre seront affectées à d'autres missions, notamment contrôler l'alcool au volant" confirme l'expert.
1,4 million d'automobilistes flashés par les voitures radars en 2024
En 2024, 1,4 million de véhicules ont été flashés par les voitures-radars. Cela pose évidemment la question de l'encadrement de cette pratique. Les sociétés privées sont rémunérées au kilomètre parcouru (et non au nombre d'infractions) et ne doivent pas rouler à une vitesse "trop lente" pour ne pas inciter les automobilistes au dépassement. Quant au choix du prestataire privé, les services de l'Etat évoquent "un cahier des charges très strict" suite à l'attribution d'un marché public. Les itinéraires de ces voitures-radars sont par ailleurs fixés par l'État. Découvrez les modèles de voitures radars susceptibles de davantage vous verbaliser.