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Estelle Mouzin disparaît le 9 janvier 2003, alors qu'elle rentre de l'école. Après 17 ans de doutes et de fausses pistes, le corps de la petite fille n'a toujours pas été retrouvé. C'est seulement le 6 mars 2020 que Michel Fourniret, tueur en série surnommé "l'Ogre des Ardennes", a avoué le meurtre et l'enlèvement de l'enfant. Aujourd'hui âgé de 78 ans, le criminel est atteint de troubles de la mémoire et affirme ne pas se souvenir du lieu où il a enterré sa victime. Malgré cela, des recherches ont débuté lundi 22 juin 2020 dans les Ardennes, à deux anciens domiciles du meurtrier présumé. D'abord, dans la maison de sa défunte soeur à Ville-sur-Lumes, ensuite au château de Sautou à Donchery. Michel Fourniret a vécu à ces deux endroits quelques temps avant son arrestation en 2003, année où Estelle a été kidnappée. Malheureusement, les fouilles s'achèvent après quatre jours à chercher en vain…
Affaire Mouzin : des recherches infructueuses
Jeudi 25 juin 2020, les autorités annoncent la fin des recherches à l'AFP, selon France Info. D'après le média, ces quatre journées de recherches n'ont rien donné : "Il semble que les fouilles vont s'arrêter aujourd'hui parce que tout a été fait par tous les services de police et militaires (...) et je pense qu'on ne peut pas aller plus loin", déclare Maître Richard Delgenes, avocat de Monique Olivier, l'ex-femme du meurtrier présumé. "Au moins on sait qu'on n'a pas pu trouver de corps à des endroits qui étaient scientifiquement des caches potentielles", ajoute-t-il. En effet, les gendarmes ont révélé que toutes les vérifications prévues avaient été effectuées sans aucune découverte probante. Pourtant, beaucoup de moyens étaient mobilisés pour retrouver le corps d'Estelle…
Affaire Mouzin : d'importants moyens déployés pour retrouver le corps de l'enfant
Dans le cadre des fouilles pour retrouver la dépouille d'Estelle Mouzin dans les Ardennes, d'importants moyens ont été déployés. Plus de cinquante gendarmes et experts étaient présents sur place. Parmi eux, des enquêteurs de la section de recherches de Dijon qui disposaient d'un matériel de haute qualité : sonars, drones capables de voir sous terre ou encore chiens dressés pour retrouver des ossements humains. À leurs côtés, l'unité de fouille du 17ème régiment du génie Parachutiste formée à reconnaître les traces de creusement dans le sol, ou encore des sapeurs du génie de l'Armée de terre… Un archéologue était également présent sur les lieux. Seule la présence d'un dernier élément aurait peut-être permis de retrouver l'enfant...
Affaire Mouzin : la mémoire de Fourniret, un élément clé
Mardi soir déjà, Maître Didier Seban, avocat de la famille Mouzin, affirmait : "On ne peut pas dire qu'il y a des avancées, mais il y a eu des portes fermées, (...) des endroits qu'on peut écarter aujourd'hui". Selon lui, de prochaines investigations pourraient bientôt avoir lieu en Belgique. Néanmoins, un élément clé manque à l'appel… Michel Fourniret, bien que souffrant de troubles de mémoire, pourrait permettre d'élucider cette dernière zone d'ombre. Interrogé par la juge d'instruction Sabine Kheris, il avait indiqué : "Il faudrait mettre des images dessus et ce n'est pas évident, je suis paumé".
D'après Le Point, l'avocat de Monique Olivier aurait réclamé que le meurtrier présumé soit présent lors des recherches. A ses yeux, les forces de l'ordre seraient "plus efficaces dans l'analyse de ses propos, parce qu'on ne sait pas quand il manipule ou ne manipule pas". Effectivement, plusieurs sources le suspectent de feindre ou d'utiliser ses troubles de la mémoire pour desservir l'enquête.