Pension de réversion 2025 : les nouveaux plafonds de revenus à connaître pour éviter une mauvaise surprise

Publié par Thibaut Lambert
le 25/07/2025
main stylo papier
Istock
En 2025, les règles de la pension de réversion ont changé. Désormais, dépasser certains plafonds de revenus , parfois sans le savoir, peut vous faire perdre cette aide précieuse. Voici les montants à connaître, les pièges à éviter et les bons réflexes à adopter.

C’est une aide précieuse pour de nombreux veufs et veuves, mais qui reste méconnue ou mal comprise. En 2025, les conditions d’attribution de la pension de réversion, versée après le décès d’un conjoint, ont été ajustées. Désormais, de nouveaux plafonds de ressources s’appliquent, avec des conséquences concrètes pour les bénéficiaires. Le point sur ce qui change cette année.

Des revenus plafonnés pour conserver la réversion

La pension de réversion est attribuée sous conditions, notamment de ressources. En clair, si vos revenus dépassent un certain seuil, cette aide peut être réduite, voire supprimée.

Depuis le 1er janvier 2025, les plafonds de revenus annuels bruts à ne pas dépasser sont les suivants :
- 24 710,40 € pour une personne seule,
- 39 536,64 € pour un couple.

Ces montants incluent toutes vos ressources : salaires, pensions, allocations, revenus locatifs (hors résidence principale), placements… Même la pension de réversion elle-même est intégrée dans le calcul.

Une vérification stricte des ressources

L’examen des ressources se fait d’abord sur les trois mois civils précédant la demande. Mais attention : si vos revenus dépassent un quart du plafond autorisé, l’administration élargit le calcul sur les douze mois précédents. Une subtilité qui peut faire la différence dans l’attribution de la pension.

Autre élément important : en cas de dépassement du plafond, la pension est ajustée à la baisse pour respecter le seuil. Une situation frustrante pour certains bénéficiaires qui découvrent tardivement cette règle.

Quel montant peut-on espérer ?

La pension de réversion correspond à 54 % de la retraite de base que percevait (ou aurait perçue) le conjoint décédé. Mais son montant varie selon votre situation.

Il existe un minimum garanti, fixé à 331,94 € par mois (soit 3 983,29 € par an) si le défunt avait cotisé au moins 15 ans (60 trimestres) au régime général. En dessous, le montant est proratisé.

Des majorations peuvent aussi s’appliquer :
- +10 % si vous avez eu ou élevé au moins trois enfants,
- +11,1 % si vous avez atteint 67 ans (âge du taux plein), sous conditions de ressources.

Vous avez aimé cet article ?

Attention aux différences entre régimes

Toutes les pensions de réversion ne suivent pas les mêmes règles. Dans le régime complémentaire Agirc-Arrco, les conditions sont différentes :
- Le taux est de 60 %, parfois 50 %,
- Il n’y a pas de conditions de ressources,
- L’âge d’accès est généralement de 60 ans, mais peut descendre à 55 ans en cas d’invalidité ou avec enfants à charge,
- En revanche, le remariage annule le droit à réversion, contrairement au régime de base.

Les régimes de la fonction publique ont aussi leurs spécificités. La réversion y est généralement accordée sans condition de revenus, mais avec des critères liés à la durée du mariage ou au nombre d’enfants.

Pourquoi il faut vérifier sa situation dès maintenant

De nombreux bénéficiaires potentiels n’ont toujours pas déposé leur demande. Or, pour obtenir une rétroactivité maximale, il faut faire la demande dans les 12 mois suivant le décès. Passé ce délai, le versement ne sera pas rétroactif au-delà de la date de dépôt.

Autre point de vigilance : un changement de situation personnelle (remariage, retour à l’emploi, perception d’une autre pension…) doit être signalé rapidement sous peine de trop-perçus à rembourser.

Nos conseils pour rester sous les plafonds en 2025

Certaines décisions peuvent vous aider à préserver vos droits à la pension de réversion sans enfreindre les règles. Voici quelques astuces simples (et légales) pour ne pas dépasser les plafonds de ressources fixés cette année :

- Évitez de cumuler emploi et demande de réversion : si vous exercez une activité rémunérée, attendez éventuellement une baisse de vos revenus pour déposer votre dossier. L’administration examine les trois ou douze mois précédents selon le cas.

- Choisissez bien le moment de votre demande : un dépôt juste après une période à faibles revenus peut jouer en votre faveur. Mieux vaut patienter un mois ou deux que de voir sa pension réduite pour quelques euros de dépassement.

- Attention au remariage ou à la vie en couple : dans certains régimes complémentaires, le remariage annule la pension de réversion. Et vivre en couple augmente le plafond, mais aussi le total des ressources prises en compte.

- Faites la différence entre revenus pris en compte… et exclus : votre résidence principale, par exemple, n’entre pas dans le calcul. De même, certaines aides sociales ou exonérations ne sont pas retenues.

Un dernier conseil : vérifiez votre situation avec un conseiller retraite ou via le simulateur officiel. Cela vous évitera bien des déconvenues.

Google News Voir les commentaires