Cambriolage du Louvre : le drôle de coup de pub que s'offre le fabricant du monte-charge
Laurence des Cars, la directrice du Louvre qui avait remis sa démission à Emmanuel Macron au lendemain du "casse du siècle", que le président de la République a refusée, n'a pas dû rire en découvrant la publicité qui a fait le tour des réseau sociaux cette semaine, ce après avoir affronté la Commission de la culture, mercredi 22 octobre au Sénat.
La blague à l'allemande a fait mouche
En effet, la marque allemande Böcker, fabricante dudit monte-charge a conçu une réclame éphémère surfant sur cet évènement dont le monde entier à parlé, utilisant une photo de la scène de crime prise par l'AFP. Un slogan, qu'on peut traduire par "Quand les choses doivent aller vite" , suivi de la légende "Le Böcker Argilo transporte vos trésors pesant jusqu'à 400 kg à 42 m/min en silence grâce à son moteur électrique de 230 V."
Le fabricant plaide l'humour
Böcker, basé Werne, au nord-ouest de l'Allemagne, près de Dortmund, a plaidé sa cause, parlant "d'un peu d'humour" tout en dénonçant un "acte condamnable." Interrogé au téléphone par l'AFP mercredi nous apprend Le Figaro, le patron de l'entreprise, Alexander Böcker 42 ans, affirme avoir formellement reconnu son monte-charge, en compagnie de sa femme. "Quand il est apparu clairement que personne n'avait été blessé lors du braquage, nous avons pris cela avec un peu d'humour" et "commencé à réfléchir à la manière dont nous pourrions peut-être utiliser cela". C'est sa femme justement, qui a eu l'idée du slogan.
Un doute sur l'explication de l'entreprise
L'homme a expliqué "avoir vendu ce monte-charge il y a quelques années à un client français qui loue ce type d'appareils à Paris et sa région." Client qui a souhaité conserver l'anonymat. D'après Alexander Böcker, ce client s'est fait voler l'engin "lors d'une démonstration la semaine dernière par les auteurs présumés du vol du Louvre : ils ont retiré le logo du client et changé la plaque d'immatriculation."
Or les éléments de l'enquête dont nous disposons parlent d'un vol survenu dans le Val-d'Oise, voire d'une arnaque via le site de petites annonces Le Bon Coin. A moins que les engins Böcker ne soient construits sur mesure ou sur commande, comment le patron de l'entreprise peut-il être certain qu'il s'agit bien de "son" monte-charge ? Mystère.
Mais il a l'honnêteté d'être direct : "Bien sûr, cet acte est absolument condamnable, nous en sommes tout à fait conscients", se défend le patron, de cette société familiale. Il admet avoir sauté sur l'occasion et voulu "profiter de la notoriété du musée le plus célèbre et le plus visité au monde pour attirer un peu l'attention sur notre entreprise."
Une coupable trop vite désignée ?
Pour en revenir à la directrice du Louvre, Laurence des Cars, de nombreux intervenants de la presse écrite comme des plateaux de télévision, bien que reconnaissant ses qualités et son parcours, continuent de demander sa démission. Elle s'est défendue en faisant remarquer le manque de caméras de surveillance dans la rue, ce qui dépend de la mairie de Paris, et la vétusté de celles qui équipent le musée. Elle a même réclamé la présence d'un poste de police dans les locaux, ce que Laurent Nunez a catégoriquement refusé.