Cambriolage du Louvre : les 5 précédents vols qui ont visé le musée
On l'a appris ce lundi matin, le musée du Louvre n'ouvrira finalement pas ses portes aujourd'hui. Il faut dire que les enquêteurs, dont la police scientifique, ont du travail s'ils veulent retrouver le "commando" qui a dérobé une partie des joyaux de la Couronne dimanche matin. Mais a priori, ce ne serait pas la principale raison : les agents de sécurité qui protègent les 35 000 œuvres que peuvent d'ordinaire admirer les visiteurs du monde entier ne veulent pas reprendre le travail avant d'avoir rencontré leur direction.
Les musées français dans le viseur du grand banditisme ?
Et si l'argent liquide n'avait plus la cote dans le milieu du crime organisé, autrement dit du grand banditisme ? Dans la nuit du 3 au 4 septembre dernier rappelle Le Parisien, des malfaiteurs, déjà en passant par une fenêtre, avaient dérobé au musée Adrien-Dubouché de Limoges trois céramiques estimées à 6 ou 6,5 millions d'euros en quelques minutes. Un vol ciblé qui ressemblait à une "commande" osent nos confrères. Et la suite semble leur donner raison.
Quelques jours plus tard, l'affaire avait fait plus de bruit, ce sont quatre pépites d'or datant notamment des XVIIIe et XIXe siècles qui avait été la cible d'une équipe ayant forcé une vitre du Muséum d'Histoire naturelle à Paris au chalumeau, avant de réussir à faire de même avec la vitrine blindée qui abritait la collection : un total de 6 kilos, "dont une pépite de 5 kg de la taille d’un ballon de football trouvée en Australie et achetée il y a une vingtaine d’années", avait précisé Emmanuel Skoulios, directeur général au Parisien. Préjudice : 600 000 euros. La nouvelle est tombée aujourd'hui : l'une des personnes impliquées, une ressortissante chinoise, aurait été interpellée en Espagne.
Les musées, les bitcoins et après ?
Le musée Jacques-Chirac, basé à Sarran (Corrèze), a lui aussi été ciblé, par deux fois en 48 heures. Le 12 octobre, quatre hommes lourdement armés ont braqué la caisse, pour un butin de seulement 300 euros... Une tentative ratée, puisqu'ils on été interpellés dans leur fuite. Moins de deux jours plus tard, une seconde équipe a visé la partie du musée qui renfermait les cadeaux diplomatiques reçus par l'ancien Président. En pleine nuit des biens précieux et des montres ont été dérobés, pour un montant d'un million d'euros environ.
Ces derniers mois, le milieu s'est aussi attaqué à plusieurs patrons d'entreprises ayant pour business le bitcoin, cette fameuse monnaie virtuelle, via des kidnappings sanglants allant jusqu'à la torture et des tentatives d'enlèvements. Délaissé par les particuliers, le liquide le serait aussi des gangsters ?
Voici 5 précédents plus ou moins connus de "cambriolages" réussis au sein du musée du Louvre, à découvrir en images dans notre diaporama.
1911 : la Joconde volée par un employé
En 1911, un employé italien du musée, vitrier de son état, nommée Vincenzo Peruggia, dérobe le tableau le plus célèbre du monde après s'être caché et avoir attendu la fermeture. Patriote, il n'avait aucune motivation financière : il estimait que le chef d'oeuvre de Léonard de Vinci avait été spolié à l'Italie par la France de Napoléon. C'est lorsqu'il essaya de la revendre à un antiquaire de son pays que ce dernier lança l'alerte. Perruggia avait gardé la toile sous son lit pendant 2 ans. Elle regagnera le musée dans la foulée.
1939 : un tableau de Watteau dérobé en plein jour
En plein jour, au nez et à la barbe des gardiens du musée, un tableau méconnu, "L'indifférent" d'Antoine Watteau, est volé par un visiteur. Le musée du Louvre est bouclé, la foule, en panique, fouillée, sans résultat. Mais, "2 mois plus tard, un certain Serge Bogousslavsky se présente au palais de Justice pour se dénoncer" rapporte TF1.
1976 : l'épée de Charles X, volée par la même fenêtre que dimanche
Dans la nuit du 15 au 16 décembre 1976, l'épée et le fourreau de Charles X, roi de France et de Navarre de 1824 à 1830 sont volés et ne seront jamais retrouvés. Ils étaient exposés dans la galerie Apollon, la même où l'étaient les bijoux dérobés dimanche. Les cambrioleurs étaient déjà passés par la même fenêtre !
1983 : des pièces d'armures de la Renaissance disparaissent la nuit
Une nuit de 1983, deux pièces d'armures datant de la Renaissance, incrustées d'or et d'argent, disparaissent purement et simplement en pleine nuit. Elles seront retrouvées 38 ans plus tard, en 2021 par par l'Office central de la lutte contre le trafic de biens culturels révèle TF1.
1998 : un Corot subtilisé en plein jour
En 1998, une toile nommée "Le Chemin de Sèvres", de Camille Corot, l'un des peintres impressionnistes français les plus cotés, est volée en plein jour, devant les visiteurs... Elle n'a pas encore été retrouvée, et est estimée à quelques centaines de milliers d'euros. D'autres de ses tableaux peuvent valoir des dizaines de millions...
2025 : la couronne de l'Impératrice Eugénie
Dans leur fuite dimanche matin, les malfaiteurs auraient "laissé tombé" la couronne de l'Impératrice Eugénie, sertie de 1 354 diamants et 56 émeraudes. L'ont-ils trouvée trop compliquée à désosser pour revendre les pierres, est-ce vraiment une maladresse... Heureusement, même endommagée, elle a été récupérée.
2025 : le collier en émeraudes de la parure de Marie-Louise
Le collier en émeraudes de la parure de Marie-Louise, qui en compte 32 et 1 138 diamant, a lui bel et bien disparu le 19 octobre 2025. Est-il même possible d'évaluer son prix ?
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