Tour de France : voici le véritable salaire d'un coureur
Comme pour tous les sports qui font de l'audience et attirent du public, génèrent du profit pour les diffuseurs et les sponsors, les salaires des cyclistes professionnels sur route ont augmenté. Mais même la star des stars actuelle, le Slovène Tadej Pogacar, reste un "smicard" face à de très, très nombreux footballeurs de toutes nationalités ou vedettes des ligues sportives phares aux USA (NBA pour le basket, MLB pour le base-ball, NHL pour le hockey sur glace ou NFL pour le football américain). Sans même parler des golfeurs, pilotes de Formule 1 et certains grands boxeurs. Il n'y pas de comparaison possible, nous le verrons en conclusion.
Seule l'élite du cyclisme peut espérer gagner sa vie
Hellowork, le célèbre site dédié à l'emploi, s'est renseigné sur les conditions de salaire des coureurs faisant partie de équipes inscrites au circuit World Tour, qui regroupe toutes les épreuves les plus prestigieuses du cyclisme sur route : les grands tours (France, Espagne, Italie...), les grandes classiques ou "monuments" (Paris-Roubaix, Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège, Milan-San-Remo...), etc. Ce sont bien évidemment les équipes les plus "riches" qui sont les plus représentées, même s'il existe théoriquement une sorte de système de montée et descente en fonction des résultats, comme dans un championnat de football ou rugby par exemple.
Un salaire minimum a été instauré mais pas pour tous
Mais tenez-vous bien : "En 2025, un coureur salarié dans une équipe WorldTour, doit toucher au moins 44 150 € bruts par an." Ceux que le grand journaliste Albert Londres avait appelé "Les Forçats de la route" dans un article paru en 1924, ont donc un salaire minimum de 3 679 euros par mois environ. En comparaison, la même année, le salaire mensuel d'un footballeur de Ligue 1 est... 115 000 euros par mois en moyenne (650 000 euros par mois au Paris-Saint-Germain !) d'après les information de l'Equipe.
Des salaires complétés par des primes en course
Toutefois, en plus des gains généralement réservés au vainqueur et à ceux qui complètent le podium sur la majorité des courses, diverses primes sont distribuées, ce qui contribue à les animer et à motiver les coureurs. C'est le cas pour le Tour de France. Au cours de chaque étape, des bonus permettent de mettre du beurre dans les épinards, poursuite Hellowork. Quelques exemples :
- le Tour compte 21 étapes : chaque vainqueur d'étape empoche 11 000 euros, le second 5 500 euros, le troisième 2 800 euros. "Les autres coureurs de la 4e à la 20e place touchent une prime allant de 1 500 à 300 euros" ;
- à chaque étape également, le porteur du maillot jaune reçoit une prime supplémentaire de 500 euros, ceux des autres maillots distinctifs (maillots verts, à pois, blanc), de 300 euros ;
- chaque équipe est au départ composée de 8 coureurs : pour chacune des étapes, celle qui cumule le meilleur temps est dotée de 2 800 euros à se partager. Somme qui passe à 50 000 euros pour la meilleure équipe au final selon le même critère ;
- chaque semaine, un coureur est élu "meilleur' équipier et empoche 2 000 euros. Celui qui est désigné comme tel à l'arrivée de la course sur les Champs-Elysées remporte 3 000 euros ;
- des primes minimes sont distribuées aux trois premiers de chaque sprint intermédiaire (dans la course au maillot vert) :
- le premier coureur à passer au sommet de la plupart des cols touche une prime variable (5 000 euros pour le col du Tourmalet et de la Loze cette année par exemple) ;
- en 2025, pour les 50 ans de l'apparition du maillot à pois, le premier coureur à cumuler 50 points a remporté 5 000 euros (c'est le Français Lenny Martinez qui a dores et déjà eu cet honneur avant la fin de la course).
Il y a bien d'autres petites primes tout au long du parcours, comme le prix du coureur le plus combatif, des challenges en hommage à des grands noms de l'épreuve... C'est la même chose sur d'autres grands tours et d'autres courses. Ce sont des sponsors, les diffuseurs et les organisateurs qui payent. Certains sponsors d'équipe ayant déjà du mal à exister.
Qui est le cycliste le mieux payé au monde ?
C'est bien évidemment le Slovène Tadej Pogacar, qui gagnerait (mais on ne sait pas si c'est juste son salaire ou un cumul) 8,5 millions d'euros par an tout de même. Puisqu'il est quasiment certain de remporter le Tour de France 2025, il va y ajouter la prime de 500 000 euros réservée au vainqueur. Son dauphin sera doté de 200 000 euros, le troisième de 100 000 euros. Ceux qui porteront les fameux maillots distinctifs profiteront des gains suivants :
- 25 000 euros pour les porteurs du maillot à pois et du maillot vert ;
- 20 000 euros pour le porteur du maillot du meilleur jeune et pour le coureur élu le plus combatif du Tour.
Pour chacune de ces catégories, les 8 premiers sont gratifiés (nous ne connaissons pas les montants). Vous vous demandez sans doute, pourquoi, nous taxons Tadej Pogacar de "smicard" en début d'article, avec ses 8,5 millions d'euros annuels ? Voici le classement Forbes 2025 des sportifs les mieux payés au monde (salaire + sponsors et autres ), en dollars :
- 1/Cristiano Ronaldo (Portugal, football) : 275 millions de dollars ;
- 2/Stephen Curry (USA, basket NBA) : 156 millions de dollars ;
- 3/Tyson Fury (Angleterre, boxe anglaise) : 146 millions de dollars ;
- 4/Dak Prescott (USA, football américain : 137 millions de dollars ;
- 5/Lionel Messi (Argentine, football) : 135 millions de dollars ;
- 6/Lebron James (USA, basket NBA) : 133,8 millions de dollars ;
- 7/Juan Soto (République Dominicaine, base-ball) : 114 millions de dollars ;
- 8/Karim Benzema (France, football) : 104 millions de dollars ;
- 9/Shohei Ohtani (Japon, base-ball : 102,8 millions de dollars ;
- 10/Kevin Durant (USA, basket NBA) : 101,4 millions de dollars.