Retraite : à 60 ans, ce SDF se voir offrir un dernier job pour valider ses trimestres

En juin dernier, le quotidien régional Le Progrès s'est intéressé à la situation de Jean-Pierre, un homme de 60 ans qui n'avait jamais connu la rue avant de tout perdre. Lui qui avait commencé dès 14 ans à travailler dans le secteur de la chimie, avant d'exercer la profession de cariste, avait décidé, accompagné de sa fidèle compagnonne à quatre pattes, Oli, de quitter Chambord (Loir-et-Cher) pour Lyon en février 2023. Avec l'idée d'y réaliser divers petits boulots, tout en étant à son compte, et de valider les 6 petits trimestres qui lui manquaient pour partir à la retraite à taux plein. Las, rien ne va se passer comme prévu.

Il démissionne pour une embrouille et tout bascule

Du travail pourtant, il en trouve dans un bar de la cité des Gaules mais démissionne rapidement : une fâcherie avec le patron, avoue-t-il. Il se retrouve contraint de vivre avec sa chienne, une croisée labrador de 7 ans recueillie à la naissance, dans son camping-car. Un moindre mal car au moins, Jean-Pierre a un toit sur la tête. Mais ça ne va pas durer.  Un an plus tard, le véhicule tombe en panne. La galère commence pour le sexagénaire. 

Son camping-car est saisi et il se retrouve à la rue

Il réussit à déplacer son camping-car jusqu'au concessionnaire Fiat de Vénissieux, en proche banlieue, chez qui il pourra être réparé. Mais l'argent manque et sa maison sur roues n'en bouge plus. Le véhicule finit par être enlevé par la fourrière. Jean-Pierre n'ayant évidemment pas les moyens de le récupérer, il est vendu aux enchères par le service des domaines pour la somme de 32 000 euros, rapporte Le Progrès. Pour la première fois de sa vie, il est à la rue, lui et Oli.

Il trouve son salut grâce au magasin devant lequel il s'installe

Le quotidien régional raconte : "Sous l’auvent gris du vaste Ikea de Vénissieux, le long du boulevard Bonnevay, Jean-Pierre rêve de plage en Grèce [...] Ce qu’il lui reste - un sac, des couvertures, un bol, deux téléphones - forme une manière d’autel à la survie quotidienne. Allongée, sa chienne Oli, croisée labrador, mâchonne un jouet noir." C'est cet article qui lui est dédié, ainsi qu'une vidéo tournée lors de la rencontre avec nos confrères, qui vont tout changer.

Touché par sa situation, Ikea lui propose du travail

Les salariés comme les dirigeants du magasin ont ainsi l'habitude de croiser Jean-Pierre depuis juillet 2024."Ils ont vu que je ne faisais rien de mal, rien de méchant, je ne réclamais rien aux gens, donc ils m'ont laissé rester devant." Une représentante du géant suédois de l'ameublement, qui a eu connaissance de l'article du Progrès, finit par venir à sa rencontre, pour lui proposer un poste de magasinier. Inespéré pour l'homme qui pourrait ainsi valider ses 6 derniers trimestres et enfin, couler une retraite bien méritée.

Trouver un logement : le parcours du combattant

Ne reste plus à Jean-Pierre qu'à trouver un logement, indispensable pour pouvoir travailler. Il est accompagné pour cela dans ses démarches par Ikea, qui a pris contact avec la ville de Vénissieux et des associations. Mais trouver un appartement ou même une place en foyer relève du parcours du combattant. "Les services sociaux me ferment les portes, je n'arrive pas à avoir d'appartement, j'essayer de joindre tout le monde mais rien ne fonctionne." De plus, les foyers n'acceptent pas les animaux. "Je veux faire passer un appel à l'aide, trouvez-moi un appart', c'est tout ce que je demande, et tout ça sera fini." Si jamais vous pouvez aider Jean-Pierre, contactez le magasin ou la mairie de Vénissieux !