Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
L'herbe est-elle toujours plus verte ailleurs ? En France, il semblerait en tout cas que nous ne soyons pas les plus à plaindre côté amendes. Au-delà de nos frontières, les amendes adressées aux contrevenants des restrictions sanitaires peuvent grimper à plusieurs centaines d'euros.
Dans l'Hexagone, "ce sont plus de 2,2 millions d'avis de contravention qui ont été dressés depuis mars 2020 pour non-respect des mesures sanitaires", confiait récemment le ministère de l'Intérieur aux journalistes de Libération. Pour le seul week-end de Pâques, ce sont par exemple 10 500 verbalisations qui ont été recensées.
Selon les estimations de Money Vox, l'ensemble de toutes ces sanctions représenterait tout de même un joli pactole de "300 millions d'euros". Le calcul est en fait assez simple à réaliser. Il suffit tout simplement de multiplier le nombre d'amendes (2,2M) par le tarif de celle-ci (135 euros). On obtient alors bien la somme de 297 millions d'euros.
Amendes et restrictions sanitaires : la France est loin d'être la nation la plus sévère
Ce calcul ne prend néanmoins pas en compte les sanctions encourues par les récidivistes. Car si la première contravention n'est "que" de 135 euros, vous devrez vous acquitter de la somme de 200 euros si vous vous faites à nouveau attraper dans les 15 jours suivants. Enfin, "le fait d'effectuer plus de 3 déplacements interdits sur une période de un mois constitue un délit punissable d'une peine de prison de 6 mois et d'une amende de 3750 euros", avertit Service Public.fr.
Vous trouvez ça beaucoup ? Sachez que chez nos voisins, le tarif peut être beaucoup plus salé.
Prenons par exemple le cas de la Grande-Bretagne. Là-bas, les personnes se regroupant à plus de six ou "à plus de deux foyers s'exposent à une amende de 200 livres sterling" (l'équivalent de 235 euros), rapporte Le Journal du Dimanche.
L'organisation de fêtes ou de rassemblements privés est sanctionnée Outre-Manche, par une contravention de 800 livres, soit presque 900 euros. En cas d'infractions répétées, la somme pourra même grimper jusqu'à 6400 livres, soit 7300 euros.
Allemagne, Belgique, quel est le tarif des amendes chez nos voisins européens ?
Amendes et restrictions sanitaires : en Allemagne, le non-port du masque peut vous coûter jusqu'à 500 euros
Chez nos amis belges, les organisateurs de "soirées illégales" s'exposent jusqu'à 4000 euros en cas de contrôle de police. Pour les simples participants, la peine se situera entre 250 et 750 euros, poursuit Money Vox.
Si vous voyagez à l'étranger durant ces prochaines semaines, veillez aussi à bien respecter les mesures de "distanciation sociale". Dans la région de Berlin en Allemagne, il est nécessaire d'observer un intervalle d'environ 1,5 mètre entre chaque personne. Les contrevenants de ce point du règlement s'exposent à une peine pécuniaire allant de 100 à 500 euros. Comptez le même tarif pour le non-port du masque.
Enfin en Angleterre, il existe des mesures "d'auto-confinement". Cela signifie que tout individu porteur du virus se doit de s'isoler afin de protéger les autres. S'affranchir de cette règle peut coûter jusqu'à 10 000 livres, l'équivalent de 11 400 euros.
La France manque-t-elle de sévérité ?
Amende et restrictions sanitaires : la France doit-elle augmenter le prix des amendes ?
Faut-il suivre l'exemple des voisins européens et se montrer encore plus intraitable ? La stratégie ne semble pas vraiment privilégiée par les autorités françaises.
Et pour cause, si la somme de 135 euros peut sembler faible comparée aux politiques répressives européennes, elle n'en reste pas moins importante pour les Français les plus modestes. 135 euros, c'est plus de 10% du smic mensuel, par exemple.
Faut-il alors changer de méthode ? Pour certains, il serait plus juste de fixer une sanction proportionnelle aux revenus de la personne hors la loi. En Suède et en Finlande, cette politique de répression est déjà en place depuis plusieurs années pour les infractions au code de la route, entre autres.