Faire mûrir un melon sans goût : la méthode rapide et efficace
Il est frustrant d’acheter un melon à première vue savoureux, d’en imaginer la chair juteuse, puis de croquer dans un fruit insipide, dur ou farineux. Pourtant, le melon est un fruit dit climactérique : même cueilli un peu vert, il peut continuer de mûrir et de développer ses saveurs. Mais pour lui permettre de gagner en goût, encore faut-il connaître une astuce simple, efficace et surprenante pour accélérer ce mûrissement.
Un fruit climactérique continue à mûrir après sa cueillette grâce à l’éthylène, un gaz inodore et incolore. Il déclenche un mécanisme interne qui transforme l’amidon en sucre, assouplit la chair et amplifie les arômes. Le melon étant l’un d’eux, il suffit d’exploiter ce gaz, naturellement émis par le fruit lui-même, mais aussi par d’autres fruits comme les pommes, les bananes ou les kiwis, pour obtenir une maturation plus rapide et un fruit sucré en quelques jours seulement.
Melon : comment bien le choisir en fonction de sa queue ?
Sac en papier, la technique éprouvée
Pour accélérer le processus et maximiser l’effet de l’éthylène, la méthode la plus efficace consiste à enfermer le melon dans un sac en papier kraft. Ce contenant sert de mini-serre : l’éthylène se concentre autour du fruit et agit plus intensément. Ce procédé permet au melon de mûrir deux à trois fois plus vite qu’en le laissant à l’air libre dans une corbeille. Laissez le sac fermé à température ambiante, ni trop chaud, ni trop froid (idéalement entre 18 et 22 degrés). Après une à deux journées, voire trois, la chair du melon devrait être moelleuse, parfumée et juteuse, prête à être dégustée.
On peut aussi glisser une pomme ou une banane mûre dans le sac : leur production d’éthylène amplifie encore l’effet. Il suffit de faire attention à ne pas laisser ces fruits trop longtemps pour éviter qu’ils ne se détériorent et risquent de gâcher le melon.
Alternatives pour les moins pressés, la corbeille à fruits ou cloche
Si vous n’avez pas de sac en papier sous la main, il est toujours possible de poser le melon dans une corbeille à côté d’autres fruits émettant de l’éthylène. Cette solution fonctionne, mais le processus est moins rapide : il faudra quelques jours supplémentaires pour obtenir un résultat satisfaisant.
Une autre méthode intéressante, bien connue des amateurs de cuisine et de jardinage, consiste à placer le melon sous une cloche (à fromage, le cas échéant) avec un fruit climactérique. La cloche agit comme un dôme qui retient et concentre le gaz, favorisant une maturation homogène. C’est une variante pratique si l’on veut surveiller le fruit sans ouvrir un sac. Il reste recommandé de surveiller le melon chaque jour. Dès qu’il devient légèrement souple et parfumé, sortez-le du sac ou de la cloche, puis passez-le au réfrigérateur pour ralentir le processus et éviter qu’il ne devienne trop mûr ou pourrisse.