Michel Fourniret aurait demandé à la juge Sabine Kheris de le considérer comme coupable dans la disparition d'Estelle Mouzin. La fille de neuf ans avait disparu en Seine et Marne, le 9 janvier 2003.

Michel Fourniret s'est encore fendu d'une déclaration déstabilisante. "Dans l’impossibilité où je suis de vous dire si je suis responsable de sa disparition (…), je vous exhorte à me considérer comme coupable, à me traiter comme coupable" a expliqué le tueur en série au cours de son audition du 27 novembre 2019, rapporte 20 minutes. C’est d'ailleurs à la suite de cette audition que Michel Fourniret a été mis en examen pour la première fois dans cette affaire. 

Celui que l’on surnomme "l’ogre des Ardennes" semble jouer la carte de la folie et affirme ne se rappeler de rien concernant l’affaire. Cependant, aujourd’hui âgé de 77 ans, il serait bel et bien est touché par un "processus cérébral de nature dégénérative" confirme une récente expertise psychologique. "Ce n’est pas drôle de vieillir. Les neurones, ils foutent le camp !" a-t-il affirmé lors de l’audition. 

Mais pour certains, Michel Fourniret ne fait que jouer à un jeu avec la justice. Enfermé depuis bientôt 17 ans, le tueur en série prendrait ses auditions avec la juge Sabine Kheris comme des promenades, révèle un proche du dossier au quotidien. Il souhaiterait donc les faire durer le plus longtemps possible. 

Le témoignage de son ex-femme

Les nombreuses déclarations du prévenu ne semblent pas apporter d’éléments susceptibles d’éclairer le dossier. En effet, il resterait toujours évasif et n’apporte aucune information concrète. 

"A l’âge que j’ai, je n’ai rien à craindre ni à perdre. Si cette petite avait croisé mon chemin, je vous le dirais (…) mais je n’en ai pas souvenance", a-t-il affirmé.

Si l’audition du Michel Fourniret ne semble pas faire progresser l’enquête, peut-être que le témoignage de son ex-femme Monique Olivier du vendredi 24 janvier apportera de nouvelles informations. En effet, la femme avait tout d’abord soutenu son époux et lui avait même apporté un alibi, avant de revenir sur ses déclarations.