Cigarette : les endroits publics où vous pouvez encore fumer

Depuis ce dimanche 29 juin, le tabac se retirera de nombreux lieux publics extérieurs. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a joué cartes sur table durant la Journée mondiale sans tabac le 31 mai dernier : "Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître". Le gouvernement franchit ainsi une étape décisive vers l’objectif affiché d’une "génération sans tabac".
La volonté réaffirmée par Catherine Vautrin s’inscrit dans un contexte alarmant : en France, le tabac tue 75 000 personnes par an, soit plus de 200 décès quotidiens, et impose un coût social estimé à 150 milliards d’euros . Derrière ces chiffres, c’est l’évolution des comportements qui est ciblée. Aujourd’hui, plus de 15% des jeunes de 17 ans fument chaque jour, un chiffre jugé inacceptable.
Dénormaliser la cigarette
Dès lors, la loi évolue. Tous les espaces extérieurs publics accueillant des mineurs ou un public familial deviennent donc interdits au tabac, avec une amende prévue au barème de la 4ᵉ classe, soit environ 135 euros. L’idée sous-jacente est de dénormaliser la cigarette : ne plus voir fumer dans les parcs, abris de bus ou sur les plages devient l’évidence, non plus une exception tolérée.
Mais il reste des zones grises qui montrent que la législation avance par étapes, entre un encadrement spatial et la réflexion sur les substituts nicotiniques.
Au-delà de la portée symbolique, cette mesure a des retombées sociales concrètes : elle met fin à l’image omniprésente de la cigarette sur les bords de mer, dans les zones où les enfants jouent ou attendent le bus. Elle renforce la pression vers le sevrage et s’inscrit dans une logique de baisse durable du tabagisme. La France vise désormais une génération n’ayant jamais pris la cigarette, s’engageant sur la voie d’un horizon sans tabac dès 2032.
Ce décret s’annonce potentiellement impactant, car il modifie les routines de millions de Français : un fumeur habituel d’un parc municipal ou d’une plage devra désormais modifier ses habitudes ou accepter l’amende.
Dans notre diaporama, découvrez les lieux qui échappent encore à l'interdiction de fumer.
Terrasses de cafés et de bars

Le décret instaurant l'interdiction de fumer dans les parcs et jardins publics, sur les plages, sous les abribus, à proximité des écoles, des stades, des piscines et des bibliothèques, à partir du dimanche 29 juin, ne concerne pas les terrasses ouvertes des cafés et des restaurants.
Espaces privés
Comme les domiciles ou les jardins privés non ouverts au public.
Voiture personnelle

Sauf en présence de mineurs, où s’appliquent déjà d’autres règles.
Certains points fumeurs dans les lieux de travail
Respectant les normes en vigueur (avec des fumoirs ventilés).
Certains lieux fermés

Comme les restaurants, cafés, discothèques ou centres commerciaux, peuvent aussi aménager des espaces fumeurs, à condition qu’ils respectent des règles strictes : ces zones doivent être entièrement closes, très bien ventilées, et aucun salarié ne doit y pénétrer avant au moins une heure après leur dernière utilisation.
Amende de 135 euros

Dans les lieux où il est désormais interdit de fumer, toute infraction "pourra être sanctionnée par une contravention de quatrième classe, soit une amende forfaitaire de 135 euros, pouvant aller jusqu’à 750 euros", précise le ministère.
La cigarette électronique échappé à la règle

Les vapoteurs peuvent souffler : les cigarettes électroniques ne sont pas concernées par ces nouvelles interdictions, a confirmé la ministre.