Ces objets à rapporter obligatoirement à la gendarmerie avant le 7 décembre

Publié par Matthieu Chauvin
le 18/11/2025
Couteau avec poing américain
Istock
Depuis un décret publié le 5 septembre 2025, les couteaux ou machettes dits "zombie" et les coups-de-poing américains sont désormais classés parmi les armes de catégorie A1, leur détention devenant strictement interdite. Le gouvernement a fixé une date limite pour les remettre aux autorités si vous en possédez. Sous peine de lourdes sanctions.

De trop nombreux faits divers ont endeuillé des familles françaises ces derniers mois avec pour armes principales des couteaux ou machettes qui ont tué des adolescents parfois très jeunes. Ce jusqu'au sein de nos écoles. Depuis, le gouvernement a décidé de punir systématiquement toute personne qui en transporte sur soi sans justification. Cette nouvelle réglementation durcit considérablement la loi sur la détention et la vente de certaines armes blanches.

Ces armes blanches qui basculent en catégorie A1

Le décret n°2025-894 du 5 septembre 2025, qui faisait suite à un arrêté du 4 juillet, a officialisé le reclassement de deux types d’armes blanches spécifiques. Celles-ci passent de la catégorie D (acquisition et détention libres pour les majeurs) à la catégorie A1, celle des "Armes et matériels dont l'acquisition et la détention sont interdites"

Cette évolution concerne les fameux couteaux et machettes dits "zombie", dont la définition légale (A1-13°) est désormais très précise : il s'agit d'une arme avec une "lame fixe disposant d'un côté tranchant, d'une extrémité pointue, d'un côté dentelé  (critères cumulatifs obligatoires) et présentant en complément soit plus d'un trou dans la lame, soit plusieurs pointes acérées".

Sont également visés les coups-de-poing américains (A1-14°) "protégeant quatre doigts, postérieurs au 1er janvier 1900, ainsi que les coups-de-poing américains combinés avec une arme à feu, ou s'ils sont postérieurs au 1er janvier 1946, avec un arme blanche." Les conséquences du classement de ces armes blanches sont radicales : leur commerce, leur acquisition et leur détention sont désormais totalement prohibés pour les particuliers et les professionnels non autorisés. Ils disposent d'un délai strict pour se mettre en conformité et éviter de lourdes sanctions pénales. 

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Un objectif de sécurité publique

Cette décision fait suite aux recommandations formulées dans le rapport de la Mission "Mineurs et armes blanches" remis au gouvernement en juin 2025. L'objectif affiché est de renforcer la sécurité publique en ciblant des armes dont la conception et l'imagerie agressive ne laissent aucun doute sur leur vocation, celle de blesser gravement.

Ce durcissement s’inscrit dans un contexte plus large. L'arrêté du 4 du 2025 avait déjà élargi la liste des armes classées "a" de catégorie D, nécessitant une autorisation de vente pour les commerçants. Elle inclut désormais les couteaux papillons ou "Balisong", les couteaux à cran d'arrêt automatiques et les étoiles de Ninja, qui peuvent prendre, paradoxalement plusieurs formats (comme celui de cartes à jouer), précise le service public.

Une date limite fixée au 7 décembre pour se dessaisir

L’ultimatum pour remettre ces armes aux autorités (commissariat, gendarmerie) est fixé au 7 décembre 2025 (la date peut être avancée en fonction des département, renseignez vous sur le site de votre préfecture). Un récépissé de remise sera fourni en échange. Passé ce délai, les sanctions pour la détention d'un couteau "zombie" ou de tout autre matériel de catégorie A1 sont particulièrement sévères. 

Le Code pénal prévoit "cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende", une peine qui montre la volonté de fermeté des autorités. Pour rappel, les autres armes de catégorie D (couteaux de poche, poignards...) restent en vente libre mais leur port et leur transport sans motif légitime sont déjà interdits, sous peine d'un an de prison et 15 000 euros d'amende.

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