Réforme des retraites : les 7 mesures attendues avant la présentation d'Elisabeth Borne

Publié par Laure-Hélène de Vriendt
le 09/01/2023
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Elisabeth Borne présentera mardi 10 janvier le projet de loi du gouvernement sur les retraites. Âge de départ, durée de cotisations, carrières longues... Ce que l'on sait déjà de la réforme voulue par Emmanuel Macron.

La grande annonce de 2023. La réforme des retraites est le projet phare du second quinquennat d'Emmanuel Macron et Elisabeth Borne s'apprête à passer l'épreuve du feu ce mardi 10 janvier. La Première ministre doit en effet présenter publiquement les différents points de la réforme, après trois mois de consultation avec les partenaires sociaux. Si on imagine désormais, dans les grandes lignes, à quoi ressemblera le texte, certains détails doivent encore être peaufinés avant demain. Cité par France Bleu, l'entourage du président de la République explique que ce dernier a vu la locataire de Matignon vendredi 6 janvier "pour rendre ses derniers arbitrages".

Réforme des retraites : le soutien d'Eric Ciotti, la colère des syndicats

L'exécutif sait qu'il joue gros avec ce texte, car ne disposant pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, il doit compter sur le soutien des oppositions et notamment des Républicains. Le nouveau président du parti Eric Ciotti a fait passer un message positif au gouvernement dimanche 8 janvier dans les colonnes du Journal du Dimanche, se disant être prêt à "voter une réforme juste". "La situation budgétaire, démographique et économique impose cette réforme", a-t-il ajouté, précisant : "Je souhaite donc pouvoir voter une réforme juste qui sauve notre système de retraite par répartition". 

Un soutien qui coule de source pour le député des Alpes-Maritimes puisque "politiquement, la droite de gouvernement a toujours soutenu la nécessité d'une réforme des retraites qui conduit à travailler un peu plus". Si l'exécutif peut se féliciter et se rassurer de ce soutien, il sait que le combat est loin d'être gagné pour autant, surtout auprès de l'opinion et des syndicats. Selon un sondage Ifop-Fiducial, 68% des Français sont défavorables au report de l'âge légal de départ à 64 ans. Le patron de la CFDT Laurent Berger a d'ores et déjà assuré qu'"il n'y aura pas de deal" avec le syndicat en cas de report et qu'il fera "tout pour que le gouvernement recule".

Le texte de loi sera examiné en Conseil des ministres le 23 janvier prochain, avant d'arriver en commission à l'Assemblée nationale le 30 janvier. Découvrez ci-dessous les différents points qui devraient être annoncés par Elisabeth Borne mardi 10 janvier.

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Un nouvel âge de départ

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Alors que la piste d'un départ à 65 ans semblait celle privilégiée par Emmanuel Macron, le nouveau seuil pourrait être fixé à 64 ans, selon les informations de L'Opinion, qui évoque un recul au rythme de trois mois par an.

Une nouvelle durée de cotisations

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Reculer l'âge de départ et augmenter la durée de cotisation serait l'option choisie par le gouvernement. Cette dernière passerait à 43 ans en 2035 et donc 172 trimestres. 

Maintien des carrières longues

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Les Français qui ont commencé à travailler plus tôt continueront à partir plus tôt. Comme l'explique La Dépêche, "il serait question d'un départ anticipé de quatre ans pour dix trimestres validés avant 70 ans". 

Maintenir l'emploi en fin de carrière

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Le gouvernement veut maintenir au maximum les seniors dans leur emploi et pour cela, "les trimestres effectués dans le cadre d'un cumul emploi-retraite pourraient compter pour la pension", indique La Dépêche. Un "index professionnel" pourrait aussi être créé, prenant comme modèle celui qui a été mis en place en 2019.

Une pension minimum

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1 200 euros minimum de retraite par mois, c'est ce que promet le gouvernement aux futurs retraités. Interrogé par Le Journal du Dimanche, Gabriel Attal explique pourquoi les retraités actuels pourraient être exclus de ce dispositif : "Il y a une logique à ce que les droits nouveaux soient prioritairement accordés aux Français concernés par les efforts liés à la réforem. Travailler plus, pour gagner plus une fois retraités". 

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Retour des critères de pénibilité ?

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Les critères de pénibilité abandonnés en 2017 pourraient faire leur retour avec la réforme des retraités. 

Fin des régimes spéciaux

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Les régimes spéciaux seront fermés pour les nouveaux entrants, mais maintenus pour les autres, comme c'est déjà le cas à la SNCF.

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