
Les seniors aussi peuvent s'ils le décident faire don de leur foie ou de leurs poumons pour sauver la vie de patients en attente de greffe, et ce jusqu'à un âge avancé contrairement à ce que l'on pourrait...
Le "conclave" sur les retraites avec les partenaires sociaux étant toujours en cours, même si la CGT en a claqué la porte (le syndicat appelle d'ailleurs ce lundi 5 mai à "une grande journée de mobilisation" et sera en grève dans les transports en commun), la réforme de 2023 portée par Elisabeth Borne reste d'actualité. Toutefois, elle a connu quelques changements, les pensions étant revalorisées de 2,2 % en janvier dernier, soit plus que l'inflation prévue par l'Insee, à cause de calculs erronés du gouvernement. Et ce, en une fois pour tout les monde, alors que les retraités les plus aisés ne devaient profiter de cette hausse qu'en deux fois, en janvier et juillet 2025. La menace de censure des partis d'opposition a joué fortement pour faire reculer sur cette mesure l'ancien et éphémère Premier ministre, Michel Barnier, avant de quand même le destituer. Mais revenons à nos retraités aisés et à l'année 2024, avant la revalorisation. Le magazine Pleine Vie s'est ainsi intéressé à ceux qui ont la chance d'être millionnaires. Quel est le montant moyen de leur pension ?
D'après les chiffres de la Drees (la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publiés le 30 octobre dernier, en 2024, les millionnaires représentaient "1% des retraités les mieux lotis." Leur pension mensuelle moyenne était en 2024 de 6 470 euros brut, soit un peu 5 150 euros net : "quatre fois plus que la moyenne nationale" soulignent nos confrères. Ils vivaient principalement en Ile-de-France, dans les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines, traditionnellement dans le haut du panier. Les écarts sont ainsi conséquents avec les 34 % de retraités qui touchaient moins de 1 000 euros l'en dernier. La Drees constate que les plus pauvres sont concentrés dans le nord, le nord-est, le Massif central et les DROM.
Evidemment, il faut à la fois prendre en compte les retraites de base, les régimes spéciaux et les complémentaires (l'Agirc-Arrco n'est pas plafonnée) pour comprendre ces écarts. Car en ce qui concerne la première, tous les Français sont égaux, comme le rappelle le site du service public : " Le montant de votre pension de retraite versée par l'Assurance retraite ne peut pas dépasser 50 % du plafond de la Sécurité sociale (le PASS, ndlr) applicable l'année de votre départ à la retraite". Soit 23 184 euros brut annuels ou 1 932 euros brut par mois en 2024 (contre 23 550 euros brut annuels ou 1 962,50 euros brut pas mois en 2025). Des surcotes peuvent augmenter ce montant pour les salariés du privé. Ce sont donc les régimes spéciaux et complémentaires qui font la différence.
D'après un rapport de l'Observatoire des inégalités paru lui aussi en octobre dernier, la pension à partir de laquelle un retraité seul est considéré par le fisc comme '"riche" est de 3 860 euros net. Pleine Vie précise que cela comprend "L es gains déclarés de la personne après déduction de l’IR (impôt sur le revenu). Il s’agit notamment des aides sociales perçues, du salaire et des revenus locatifs ou provenant des placements financiers de la personne." Selon la Drees, en 2024, 750 000 retraités touchaient en moyenne 4 000 euros mensuels. Près de 8 % percevaient eux 3 000 euros par mois. Les premiers se sentent-ils vraiment "riches" ? Il est permis d'en douter.