Vote de confiance : quel parti votera contre ?

À l’aube d’une rentrée qui s’annonce tendue, François Bayrou s’est exprimé devant la presse, le lundi 25 août 2025, dans des locaux gouvernementaux situés avenue de Ségur à Paris. Le Premier ministre a expliqué vouloir "clarifier" la situation dans "un moment préoccupant et donc décisif de l’histoire de notre pays". 

Le Premier ministre a ensuite annoncé qu’il soumettra son gouvernement à un vote de confiance le 8 septembre prochain. "J’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement, sur une déclaration de politique générale, conformément à l’article 49-1 de notre Constitution", a déclaré le chef du gouvernement. L’enjeu est clair : si la majorité ne suit pas, le gouvernement tombera. "Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe", a-t-il insisté.

"Toutes les mesures sont amendables"

François Bayrou a regretté la réception de son plan budgétaire, qu’il juge "dévoyé et déplacé" par les oppositions. "Ne débattre que des mesures, c’est oublier la nécessité du plan d’ensemble", a-t-il insisté.

Lors de son allocution du 15 juillet, il avait notamment proposé de supprimer deux jours fériés, sans hausse de salaire. Cette mesure, qui fait grincer des dents jusque dans son propre camp, est rejetée par 84 % des Français, selon un sondage réalisé par l’institut Odoxa. Le Premier ministre a rappelé que "toutes les mesures" proposées pour le Budget 2026 "sont discutables et amendables". "La question principale, c’est de savoir si oui ou non nous sommes d’accord pour dire qu’il se passe quelque chose de grave pour la France", a-t-il précisé.

Le surendettement, un "danger immédiat"

Au cours de son allocution, François Bayrou a alerté sur la situation économique et internationale. "La planète ne tourne pas bien" et "l’Europe devrait parler d’une seule voix", a-t-il insisté. Il a évoqué le "paradoxe d’un pays à la pointe et à la traîne" qu’est la France, confrontée à un "danger immédiat" : le surendettement.

"Notre pays est en danger parce que nous sommes au bord du surendettement", a-t-il répété. "C’est notre liberté qui est en jeu, c’est notre souveraineté et notre indépendance", a-t-il insisté. Il a précisé que "la charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la nation. Les annuités que nous devons rembourser vont être plus lourdes que le budget de l’Éducation nationale. Et que le budget des armées".

Vers l'ouverture d'un dialogue parlementaire ?

Interrogé sur un éventuel soutien du Rassemblement national, François Bayrou s’est dit prêt à "recevoir tous les groupes parlementaires" et a appelé à ignorer les étiquettes politiques. Dès l’annonce, plusieurs voix se sont fait entendre dans l’opposition, exprimant leurs critiques vis-à-vis du Premier ministre et de ses choix politiques. Quels sont les partis qui ont annoncé voter contre ? Découvrez-le au sein de notre diaporama.