Booster la natalité, nationalisme... Ce qu'on sait du (nouveau) programme de Marine Le PenAFP
Certains candidats à l'élection présidentielle sont déjà connus. C'est le cas de Marine Le Pen, qui portera encore une fois la voix du Rassemblement national devant les électeurs. Mais avec quel programme ?
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Marine Le Pen part en campagne. Et sa nouvelle affiche, semble-t-il, est déjà toute trouvée ! La présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) mènera une fois de plus sa famille politique dans la bataille pour l’Elysée, désireuse cette fois de se faire l’avocate "des libertés", informe Ouest-France. C’est en tout cas ce qui ressort clairement de son nouveau slogan de campagne, résumé en trois mots (deux, pourraient arguer certains) : "Libertés, libertés chéries". Une référence évidente à La Marseillaise, souligne le quotidien régional, qui rappelle au passage que la fille du Menhir a décidé de ne pas faire référence à sa formation sur son affiche électorale. Cette dernière doit être tirée à 500 000 exemplaires à compter du 13 septembre 2021.

Cependant, la véritable question porte moins sur le slogan de campagne que sur le programme autour duquel cette dernière va s’articuler. Marine Le Pen défend-elle encore les idées qui l’ont accompagnée jusqu’au deuxième tour en 2017 ? Elle a profité d’une longue interview accordée au Figaro pour aborder ces sujets en détail. Récapitulatif de ce qui vous attend - peut-être ! - si elle l’emporte en 2022.

Avec quel programme Marine Le Pen espère-t-elle se faire élire en 2022 ?

Selon la présidente du Rassemblement national, il faut défendre en premier lieu "les libertés collectives", c’est-à-dire "la liberté du peuple de choisir". "Ce fondement démocratique auquel je souhaite rendre sa pleine mesure en instaurant la proportionnelle et en créant un référendum d’initiative populaire", explique-t-elle. Et d’enchaîner immédiatement sur la sécurité, l’"autre grande liberté" qui a toujours été chère à sa famille politique. C’est pourquoi les deux livres blancs seront intégralement repris dans son programme présidentiel puis "mis en œuvre dès [son] élection, grâce à deux lois de programmation". 

Marine Le Pen se revendique aussi de la problématique de l’environnement, "afin de le transmettre" aux générations à venir. Ce qui surprendra peut-être davantage son électorat. Mais elle n’oublie pas les libertés individuelles…

Libertés individuelles, immigration… Quel programme pour le RN ?

Pour Marine Le Pen, les libertés individuelles n’ont cessé "de se restreindre au fil du temps". Et elle d'égrener le chapelet de celles qu’elle voudrait voir retrouvées : la liberté syndicale, celle de fonder une famille et celle "capital", de "jouir des fruits de son travail". Pour y remédier, elle prévoit donc de s’inspirer du modèle hongrois en matière de politique familiale et propose "un prêt aux jeunes parents qui se transformerait en dotation budgétaire dès la naissance du troisième enfant", par exemple.

Sans grande surprise, Marine Le Pen a aussi évoqué la politique migratoire qu’il faudrait selon elle adopter, non sans en profiter pour tacler Les Républicains au passage. En parlant de l’Afghanistan, elle estime que c’est aux pays limitrophes d’accueillir et qu’il faut supprimer "tout mécanisme d’acquisition automatique de la nationalité française". 

Pouvoir d’achat, retraite… qu’a prévu Marine Le Pen ?

Comme Emmanuel Macron, Marine Le Pen revendique parfois un positionnement "ni de droite, ni de gauche"... mais "de France". C’est pourquoi certaines des propositions qu’elle défend penchent parfois davantage vers le rouge que le bleu quand d’autres apparaissent clairement de droite. Ainsi, elle souhaite par exemple "la privatisation de l’audiovisuel public", pour rendre "2,8 milliards de redevance" aux Françaises et aux Français. Mais aussi la nationalisation des autoroutes pour faire baisser de 10 à 15% le prix des péages".

Enfin, elle s’est aussi attardée sur la question des retraites, réagissant cette fois aux velléités de réformes de l’exécutif. "La véritable ambition d’Emmanuel Macron est de capter la montagne d’or du régime des avocats, d’Agirc-Arrco, des médecins, sur laquelle l’État veut faire main basse", croit-elle savoir.