Les tendances des sondages en cas de dissolution
Depuis début septembre, 5 sondages ont été réalisés (Cluster17, Harris, Elabe et deux par l’Ifop rappelle Le Parisien) pour connaître les intentions de vote des Français en cas de dissolution de l'Assemblée nationale. Car malgré les grandes manœuvres entamées par Emmanuel Macron pour l'empêcher via notamment une suspension de la réforme des retraites, annoncée comme la solution pour faire passer un budget et empêcher la censure par Elisabeth Borne mercredi soir, elle semble toujours difficile à éviter. Ce même si la gauche rallie la Macronie.
Les mêmes résultats qu'en 2024 ?
En cas de législatives anticipées (Jordan Bardella s'est déjà déclaré candidat au poste de Premier ministre et Marine Le Pen a annoncé la censure quoi qu'il advienne d'ici demain), le problème va encore se poser : l'Assemblée sera divisée. Trois blocs devraient se détacher : le RN et ses allies, un "nouveau" Nouveau front populaire et le fameux bloc central composé de Renaissance et de l'UDI, voire Horizons, même si Gabriel Attal, sans le dire ouvertement, au contraire d'Edouard Philippe, souhaitent la démission du président de la République. Ce sera donc le statu quo pour faire voter des lois...
Le parti socialiste va-t-il renouer des alliances avec LFI ?
Tout est bon en politique pour arriver au pouvoir ou s'en rapprocher. D'Olivier Faure, premier secrétaire du parti, à Raphaël Glucksmann, supposé allié ayant formé le sien, Place publique, on se pinçait le nez il y a peu en évoquant un nouveau rapprochement avec la France insoumise. Même chose du coté de Fabien Roussel, le chef du parti communiste.
Tout ce petit monde, si le PS ne participe pas au gouvernement qu'espère Emmanuel Macron en multipliant les "ouvertures", devrait se regrouper pour un nouveau barrage républicain contre le RN si la dissolution est confirmée et que des élections sont organisées. Retrouvez les tendances qui se dégagent en cas de législatives anticipées, avec le nombre de voix qu'obtiendraient les différents groupes et partis au premier tour.
Le Rassemblement et ses alliés en tête
Selon les différents sondages, le Rassemblement national et ses alliés (dont Eric Ciotti et son parti Union des droites pour la République) arriverait assez largement en tête avec 29 à 35 % des voix.
La gauche en deuxième position
Dans l'hypothèse ou un Nouveau front populaire se reformait regroupant toutes les forces de gauche, il récolterait 26 % des voix (contre 28 % en 2024). Le Parisien indique : "En cas de division en deux blocs (LFI d’un côté, Écologistes-PCF-PS de l’autre), le mouvement de Jean-Luc Mélenchon obtiendrait autour de 10 % des voix, tandis qu’une alliance verte-rouge-rose pourrait avoir jusqu’à 19 % des suffrages."
Renaissance en troisième position
Le parti macroniste ne s'effondre pas mais presque, avec 14 % des voix contre 20 % en 2024. Il faut dire que la cote de popularité d'Emmanuel Macron est tombée à 17 %.
Les Républicains en quatrième position
Les Républicains, sans doute portés par la personnalité de Bruno Retailleau, reprendraient du poil de la bête avec 10,5 à 13 % des voix, 6 % de plus qu'en 2024 !
Reconquête! en cinquième position
Le parti d'Eric Zemmour serait au même niveau à peu de choses près qu'en 2024 avec 6 % des voix. Toujours pas d'union des droites, comme réclamé par Sarah Knaffo, sa seconde et compagne, en vue.
Source : OpinionWay pour CNEWS
Lutte ouvrière en sixième position
L'éternel parti Lutte Ouvrière de Nathalie Artaud ne dépasserait pas les 2 % d'intentions de votes. Des scores habituels pour LO.
Les autres candidats loin derrière
Le tout dernier sondage en date ne laisse que 6 % des voix pour les autres candidats* qui se présenteraient, parmi eux sans doute Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, donné à 2-3 % si le premier tour était celui de la présidentielle, ou Dominique de Villepin, donné lui à 4-6 % par le sondage précédent IFOP/FIDUCIAL pour Sud Radio et L'Opinion.
*Source : OpinionWay pour CNEWS