Les intentions de votes en cas de dissolution : quel scénario ?
Hier, peu après 15 heures, le désormais ex-Premier ministre François Bayrou, a discouru pendant près de 45 minutes devant une Assemblée nationale aux rangs entièrement garnis. Et il n'a pas convaincu. Tour à tour, les chefs de partis se sont ensuite succédés au perchoir pour dénoncer la politique budgétaire voulue par le maire de Pau, à l'exception des membres du "socle commun", ses uniques soutiens.
François Bayrou fait pire que Michel Barnier
Le résultat est tombé en fin d'après-midi : 364 députés ont voté contre la confiance ou se sont abstenus, 194 seulement ont voté pour. Un score encore plus dur que celui qui avait fait tomber son prédécesseur, Michel Barnier. Mais il aura tenu 270 jours. Et remettra sa démission, "acceptée", aux alentours de midi ce mardi.
Un successeur sera nommé dans "quelques jours "
Après ce résultat sans appel, Emmanuel Macron a déclaré "prendre acte" du rejet de ce vote de confiance. Et annoncé dans la foulée qu'il allait nommer un nouveau Premier ministre "dans quelques jours." Car son calendrier est chargé et cette fois, il ne pourra passe permettre d'attendre 50 jours avant de choisir le successeur de François Bayrou.
Emmanuel Macron face à l'urgence
En effet, dès demain le mouvement Bloquons Tout le 10 septembre aura bien lieu, le 12, l'agence de notation Fitch pourrait dégrader la note de la France, le 18, l'intersyndicale organisera de grandes manifestations et le et 22, le président de la République se présentera devant l'ONU pour réaffirmer la reconnaissance de la Palestine par notre pays, sujet ultra sensible (Israël à brandi la menace de représailles). Or, il est impossible d'après lui de le laisser sans gouvernance durant une période si délicate.
Les Français préfèrent une dissolution
Hier soir, après le vote et la réaction d'Emmanuel Macron, LCI a publié en exclusivité un sondage avec l'IFOP : 61 % des Français préfèrent une dissolution de l'Assemblée dès maintenant plutôt que la nomination d'un nouveau Premier ministre avec la possibilité d'un statu quo qui entraînerait de toute manière une nouvelle censure du budget s'il venait du socle commun. C'est 11 points de plus qu'en juillet, 20 points de plus qu'en juin. Or, il y a peu de chances que le Président opte pour un socialiste comme Olivier Faure, encore moins pour un membre du RN comme Jordan Bardella (Marine Le Pen étant toujours inéligible). Cela reste paradoxal, car pour nos concitoyens, c'est la dissolution de 2024 qui était pointée comme responsable du chaos actuel. Mais les Français ne sont pas à un paradoxe près...
Les intentions de vote très à droite en cas de législatives
Si jamais le prochain gouvernement ne répond pas aux exigences de ces derniers, le prochain budget sera à nouveau censuré. Ce matin, Marine Tondelier, des Ecologistes, ou Louis Alliot, du Rassemblement National, ont comme les Français donc, affirmé que la dissolution était l'unique solution pour sortir de l'impasse politique dans laquelle le pays se trouve coincé pour la seconde fois d'affilée. Et exclut que cela puisse se reproduire une troisième... Mais en cas d'élections législatives anticipées, qui sortirait gagnant ?
Dans notre dipaorama ci-dessous, retrouvez les intentions de vote parti par parti ou groupe par groupe.
1 / Le Rassemblement national
Dans l'optique de législatives anticipées, le Rassemblement National (et ses alliés dont l'UDR d'Eric Ciotti) obtiendrait 32 à 33 % des voix au premier tour.
Source : sondage IFOP/Le Figaro
2/ L’alliance PS, PCF et Place publique
Dans l'optique de législatives anticipées, l'alliance PS, PCF et Place publique obtiendrait 15 % des voix au premier tour.
Source : sondage IFOP/Le Figaro
2 bis / Le bloc central
Dans l'optique de législatives anticipées, le bloc central (Renaissance, Modem) obtiendrait 15 % des voix au premier tour.
Source : sondage IFOP/Le Figaro
3/ Les Républicains
Dans l'optique de législatives anticipées, les Républicains obtiendraient 13 % des voix au premier tour.
Source : sondage IFOP/Le Figaro
4/ La France Insoumise et les Ecologistes
Dans l'optique de législatives anticipées, la France Insoumise et les Ecologistes obtiendraient 11 % des voix au premier tour.
Source : sondage IFOP/Le Figaro
5/ Reconquête
Dans l'optique de législatives anticipées, Reconquête obtiendrait 3,5 à 4 % des voix au premier tour.
Source : sondage IFOP/Le Figaro
6/ Debout la France !
Dans l'optique de législatives anticipées, Debout La France obtiendrait 1,5 % des voix au premier tour.
Source : sondage IFOP/Le Figaro