En cas de dissolution, quel parti arriverait en tête des élections législatives ?
Depuis l’annonce d’un vote de confiance prévu le 8 septembre par François Bayrou, l'hypothèse d’une nouvelle dissolution prend de plus en plus d’ampleur. Pour anticiper ce scénario, BFMTV et La Tribune Dimanche ont publié, ce dimanche 31 août, le premier sondage mesurant les intentions de vote des Français en cas d’élections législatives anticipées.
L’étude Elabe a été réalisée en ligne les 28 et 29 août, auprès d’un échantillon représentatif de 1 678 personnes, dont 1 563 inscrites sur les listes électorales. "Cette intention de vote a été réalisée sur une offre politique standard (et donc homogène dans toutes les circonscriptions) et sur étiquette partisane (pas de nom de candidats locaux)", précise l’étude.
Le front républicain en perte de vitesse
Au-delà des intentions de vote, le sondage révèle un affaiblissement du front républicain contre l’extrême droite. "53 % des Français ne souhaitent pas que les partis et les électeurs fassent barrage au Rassemblement national pour éviter qu’il obtienne la majorité à l’Assemblée nationale", souligne Elabe.
Les Français favorables à un Premier ministre sans étiquette politique
En cas de démission de François Bayrou, une majorité de Français aimerait voir un Premier ministre issu de la société civile plutôt que d’un parti politique. Selon le sondage, 39 % des personnes interrogées souhaitent un chef de gouvernement apolitique, un souhait particulièrement marqué chez les abstentionnistes (61 %), mais aussi chez 40 % des électeurs d’Ensemble et 28 % de ceux des Républicains.
"Plus loin, 24% des Français souhaitent que le prochain Premier ministre soit issu du RN (+7), 21% de gauche (-2), 10% de droite (-2) et 6% du camp présidentiel (stable)", indique Elabe.
Au sein de notre diaporama, découvrez les résultats du sondage.
7. Reconquête
Le parti Reconquête progresse légèrement dans les deux scénarios et recueille entre 4,5 et 5 % des intentions de vote, que la gauche soit unie ou non.
6. Divers gauche
Les candidats divers gauche ne sont testés qu’en cas de gauche unie. Ils représenteraient 6,5 % des intentions de vote.
5. La France insoumise (LFI)
La France insoumise n’est mesurée qu’en cas de gauche divisée. Elle obtiendrait 10 % des voix dans ce scénario.
4. Les Républicains (LR)
Les Républicains conservent un poids stable avec 10,5 % des intentions de vote, quelle que soit l’hypothèse retenue.
3. Ensemble (majorité présidentielle)
Le bloc présidentiel Ensemble reste troisième dans les deux hypothèses. Il est crédité de 14 % si la gauche est unie, et entre 13,5 et 14 % si elle est divisée.
2. Alliance des partis de gauche
Si la gauche est unie, l’alliance des partis de gauche recueille 23,5 % des voix. En revanche, en cas de division, l’alliance PS / EELV / PCF tomberait à 16,5 %, loin derrière le RN.
1. Rassemblement national et alliés
Dans les deux scénarios, le Rassemblement national et ses alliés arrivent nettement en tête. Ils obtiennent entre 31 et 31,5 % des intentions de vote, que la gauche soit unie ou divisée.
"Ils bénéficieraient d’une solide fidélité de leur électorat de 2024 (83-85%), et resteraient en tête auprès des actifs (34-35%) et notamment des ouvriers et employés (44-45%), mais également auprès des retraités (29%)", précise le sondage.