Interview d'Emmanuel Macron : les 5 annonces à retenir
Des annonces venues tout droit de l’autre côté de l’Atlantique. Ce samedi 3 décembre 2022, Emmanuel Macron a accordé une interview exclusive à nos confrères de TF1 et LCI. A l’occasion du dernier jour de sa visite d’Etat aux Etats-Unis, le président de la République s’est entretenu avec Marie Chantrait, envoyée spéciale, en direct depuis La Nouvelle Orléans. Ensemble, ils ont abordé plusieurs sujets épineux tels que la réforme des retraites, le conflit russo-ukrainien, l’inflation ou encore les tensions sur le réseau électrique.
Interrogé sur ce voyage d’Etat, Emmanuel Macron s’est félicité d’une “réussite” qui a répondu à l’ensemble de ses attentes. Il a notamment assuré avoir mis “les pieds dans le plat” avec Joe Biden, qu’il considère comme un “ami”, au sujet de l’industrie verte. “Il faut que l'Europe redevienne un élément important de la vie politique américaine et de ses décisions", a alors martelé le président. Et ce, dans le cadre d’un plan fort de 370 milliards de dollars de subventions pour l’industrie verte.
Emmanuel Macron aux Etats-Unis : l’industrie verte au coeur du voyage d’Etat
Au micro de Marie Chantrait, le chef de l’Etat a révélé avoir demandé des exemptions pour des produits français pour une compétition plus équilibrée. “Nous (NDLR : l’Europe), on doit aller plus vite et réinvestir davantage, en européen (...) nous devons faire beaucoup plus d’hydrogène dans notre pays”, a conclu le président.
Mais l’industrie verte n’est pas le seul sujet mis sur la table par Emmanuel Macron. Dans notre diaporama ci-dessous, découvrez les cinq points à retenir de cet entretien.
La réforme des retraites coûte que coûte
Le président de la République a annoncé que les discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux au sujet de la réforme des retraites devraient s’achever dans les prochaines semaines. “On verra les accords et les désaccords, sujet par sujet (...) Il ne faut pas être bravache et dire j’irai au bout. Oui, nous devons faire cette réforme”, a déclaré Emmanuel Macron.
Vers un ralentissement de l’économie mondiale en 2023
Le chef de l’Etat a également affirmé que l’année 2023 ne se présentait pas sous les meilleurs auspices. “L'année 2023 sera indéniablement marquée par un ralentissement de l'économie mondiale. (...) Il faut continuer le travail et nous préparer à une reprise plus forte qui devrait arriver dans l'année 2024”, a-t-il déclaré, ajoutant que plusieurs de nos voisins européens étaient d’ores et déjà entrés en récession.
Un discours rassurant sur les éventuelles coupures d’électricité cet hiver
Au sujet des éventuels délestages pouvant survenir dans les prochains mois, Emmanuel Macron se veut rassurant. “C'est normal de préparer un cas extrême, parce que parfois l'impensable arrive. C'est la responsabilité du gouvernement, en lien avec tous les acteurs compétents, de préparer ces scénarios pour que tout le pays ne soit pas en désordre complet. Ce sont des scénarios fictifs mais il faut les préparer”, a martelé le chef de l’Etat, appelant davantage à la responsabilité qu’à la panique.
L’aide militaire en Ukraine
Au sujet de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a assuré partager la même vision des choses que son homologue américain. “Je reparlerai au président Poutine après avoir eu le directeur général de l'agence, en particulier sur le sujet du nucléaire civil”, a-t-il indiqué. Pour l’heure, le projet du président de la République est de continuer à aider l’Ukraine, entre autres militairement.
Les négociations entre l’Ukraine et la Russie
Auprès de TF1, Emmanuel Macron a déclaré que l’étendue de l’Otan serait un des sujets pour la paix, mais refuse de s’avancer à la place du peuple ukrainien. “Est-ce que vous pensez que lorsque nous avons eu à vivre la prise de l'Alsace et de la Lorraine, nous aurions aimé qu'un dirigeant du monde nous dise de faire ceci ou cela ? (...) C'est au peuple ukrainien de disposer de lui-même et de décider à quelles conditions, comment, quand, pas à nous (...) Mais nous voulons indiquer, sans être partie prenante au conflit, que l'on ne l'accepte pas. Mais une chose dépend de nous, c'est la sécurité du reste de l'Europe", a articulé le président de la République.