Défilés ratés, collisions… Ces couacs du 14 juillet inoubliables (en images !)

Publié par Anouk Dufresne
le 08/07/2025
Drapeaux français le long des champs elysées
Istock
Fête nationale rime rarement avec perfection. Retour sur ces ratés mémorables qui ont marqué le 14 juillet, entre bourdes protocolaires et imprévus très commentés.

Le soleil tape sur les pavés parisiens, les caméras sont braquées sur les Champs-Élysées, le président ajuste sa cravate. Tout est millimétré pour la grande parade du 14 juillet. Mais soudain, un avion vole à contre-sens, ou un motard se vautre devant la tribune présidentielle. Les spectateurs rient, les organisateurs grimacent. Le 14 juillet, c’est aussi cela : une fête nationale... pas toujours bien huilée.

Que célèbre-t-on le 14 juillet ?

Officiellement, le 14 juillet commémore deux moments clés de la Révolution française. D’abord, la prise de la Bastille en 1789, événement fondateur de la chute de l’Ancien Régime, devenu le symbole de la lutte contre l’arbitraire royal. Ensuite, la Fête de la Fédération, célébrée un an plus tard, en 1790, qui marquait la réconciliation nationale et la volonté d’un peuple uni autour de la République naissante.

Mais il a fallu attendre près d’un siècle pour que cette date devienne officiellement celle de la fête nationale. C’est en 1880, sous la IIIe République, que le 14 juillet est instauré comme jour férié. Un choix hautement symbolique, destiné à ancrer durablement dans les esprits les valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité. Chaque année depuis, la journée est dédiée à l’unité du pays, à sa mémoire collective, et à la célébration de son identité démocratique. Feux d’artifice, bals populaires et cérémonies militaires viennent rappeler l’attachement des Français à leur histoire, dans toute sa complexité.

Le 14 juillet, un événement médiatisé

Chaque année, le défilé militaire sur les Champs attire des millions de téléspectateurs. L’événement, orchestré avec une précision militaire, mêle démonstration de force et symbolique patriotique. Drapeaux tricolores, Marseillaise, survol de la Patrouille de France... Rien n’est laissé au hasard. Ou presque.

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Les couacs n’épargnent pas le 14 juillet

2013 : deux motards de la Garde Républicaine se percutent sous les yeux de François Hollande. 2018 : des soldats s’emmêlent les pinceaux avec un drone, et la Patrouille de France colore le ciel d’un rouge... inattendu, censé être bleu. Et côté météo, le défilé n’est pas épargné… Quand ce n’est pas une grève surprise qui vient parasiter la fête. Car malgré son apparente rigidité, le 14 juillet reste un événement vivant, soumis aux aléas techniques, humains, et climatiques. Et c’est peut-être ce qui le rend, au fond, si… français.

Voici dès lors les plus gros couacs de la fête nationale !
 

L’erreur de fumigène de la patrouille de France en 2018

1/7

La raison du couac de la Patrouille de France lors du défilé du 14 juillet 2018 ? Une simple erreur humaine en coulisses. Alors que neuf Alpha Jet devaient dessiner un drapeau tricolore au-dessus des Champs‑Élysées (trois fumées rouges, trois blanches, trois bleues)  un des appareils prévu pour libérer un panache bleu a, à la place, largué du rouge. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas un faux-clic du pilote, mais une méprise au sol par le technicien chargé de remplir le réservoir de fumigène : la poudre bleue n’a pas été correctement mise dans la bonne soute. Le pilote a donc utilisé, sans le savoir, du rouge. L’Armée de l’air a rapidement confirmé cette version, précisant qu’il s’agissait d’une « erreur de communication » et non d’un incident technique. Ce « couac » n’a eu aucune conséquence opérationnelle et a été accueilli avec humour par la foule, qui a noté un drapeau légèrement décalé dans sa composition.


 

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Macron hué en 2019

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Le passage d’Emmanuel Macron dans sa “command car” lors du défilé du 14 juillet 2019 sur les Champs-Élysées a été salué par des sifflets nourris de la foule, en plein contexte des  gilets jaunes. Parallèlement, 175 personnes ont été interpellées en marge des festivités pour des troubles liés à des manifestations non déclarées et violences.

2021 : Chute d'un cheval de la garde

3/7

Lors du défilé militaire du 14 juillet 2021, un moment spectaculaire a animé la place : en plein passage de la Garde républicaine à cheval, l’un des équidés a trébuché et s’est effondré sur le sol pavé des Champs‑Élysées. Le cavalier, surpris, a immédiatement tenté de maintenir l’équilibre, alors que ses compagnons s’arrêtaient net, témoignant d’un esprit de cohésion et de solidarité sur le moment. L’incident n’a pas provoqué de blessure grave chez le militaire, et le cheval, manifestement à l’arrêt, s’est relevé sans aide, avant que les cavaliers ne reprennent leur progression avec sobriété. Plusieurs images ont immortalisé la scène, soulignant l’imprévisibilité même des entraînements les plus maîtrisés. Ce genre de mésaventure, certes rare, rappelle la difficulté que représente le défilé à cheval : maintenir un alignement strict, une allure régulière et une parfaite coordination est un défi, surtout sur un revêtement dur comme les pavés parisiens, où le moindre faux pas peut surprendre un animal.
 

Chute du parachutiste en 2012

4/7

Le lieutenant Jean‑Michel Poulet, parachutiste chevronné a subi un douloureux saut sur les Champs-Élysées lors du défilé du 14 juillet 2012, se soldant par une chute, causant une double fracture tibia–fibula à l’atterrissage. Cet accident survient devant la tribune présidentielle, obligeant François Hollande à interrompre sa prise de parole pour s’assurer de l’état du militaire. Ce saut, pourtant parfaitement préparé, a tourné court : malgré son expérience, la précision exigée (atterrir en mini-zone) ne pardonne aucune marge d’erreur. Benoît Dussol, chef de la formation, évoque un vent capricieux ce matin-là.
 

Collision de motards de la Garde républicaine (2018)

5/7

Lors du défilé sur les Champs‑Élysées, deux motards se percutent en pleine manœuvre devant Macron. Aucun blessé grave, mais la scène a amusé et fait le buzz sur les réseaux sociaux.

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Les pavés abîmés en 2004

6/7
Sol pavé gris
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En 2004, les élus écologistes de Paris s'inquiètent : les lourds chars Leclerc abîmeraient les pavés mythiques des Champs‑Élysées, entraînant de coûteuses réparations annuelles. Geste symbolique : ils proposent de virer les chars du défilé , une sugesstion qui a fait rire la mairie... et grincer quelques militaires.

Quoi de prévu le 14 juillet 2025 ?

7/7
Drapeaux français le long des champs elysées
Istock

Pour l’édition 2025, le défilé du 14 juillet s’articule autour de trois grandes thématiques. Tout d'abord, un double centenaire mémoriel. En effet, l’année 2025 marque un double centenaire hautement symbolique pour la mémoire nationale. D’une part, celui du Comité de la Flamme, créé en 1925 pour entretenir chaque jour la flamme du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe – un rituel sobre et puissant, dédié au souvenir des combattants tombés pour la France. D’autre part, celui du Bleuet de France, né la même année dans les murs des Invalides, devenu depuis l’emblème de la solidarité envers les anciens combattants, les victimes de guerre et leurs familles. Deux institutions, cent ans d’histoire, et un même fil rouge : la transmission de la mémoire et le respect dû à ceux qui ont servi la Nation. Ensuite, la solidarité stratégique avec nos alliés, mais aussi l’engagement des jeunes citoyens. 

Le spectacle militaire débutera à 9 h 55 avec l’arrivée du président place Charles‑de‑Gaulle, suivi à 10 h de la revue des troupes, des honneurs militaires et du traditionnel survol aérien qui s’élancera à 10 h 25. L’innovation sera à l’honneur sur l’Esplanade des Invalides, où la douane mettra en avant plus de soixante innovations réparties sur cinq grands thèmes (engagement, soutien, formation, espace, protection), avec une collecte de sang organisée sur place. En première place du cortège, le carré militaire indonésien, avec près de 260 uniformes et 189 musiciens, illustrera le 75ᵉ anniversaire des liens privilégiés entre la France et l’Indonésie. Pour la première fois aussi, les volontaires du Service militaire volontaire et du SMA de Nouvelle‑Calédonie défileront, soulignant l’importance renouvelée de la jeunesse dans la défense nationale. Le défilé se poursuivra avec des unités à pied, des troupes motorisées, des hélicoptères et avions de projection de force (A400M, Rafale, A330 MRTT), un détachement motorisé de la gendarmerie blindée Centaure et un escadron de l’École navale, avant de rendre hommage au Bleuet de France autour de 11 h 46, marquant la fin de la cérémonie présidentielle vers midi 

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