Allocution de Macron : cet "effort supplémentaire" demandé aux soignants indigne les internautesAFP
Lors de son allocution du mercredi 31 mars, la formulation d'Emmanuel Macron a suscité la colère du personnel soignant, en première ligne depuis plus d'un an face au coronavirus, ainsi que des téléspectateurs.

C'est une phrase qui ne passe pas du côté du personnel médical. Plus d'un an après le premier confinement, Emmanuel Macron a repris la parole pour une allocution aux Français ce mercredi 31 mars. Il a ainsi annoncé de nouvelles mesures renforcées face au rebond de l'épidémie et sollicité "collectivement" un "effort supplémentaire aux Français". Un "coup de collier" nécessaire selon le Président afin de pouvoir rouvrir certains lieux de culture et les terrasses des bars et restaurants dès la mi-mai. "Un effort des soignants, d’abord", a précisé le chef de l'État après à peine plus de cinq minutes de discours "pour augmenter nos capacités en réanimation". Une formulation qui a provoqué le colère du personnel médical sur le front depuis déjà un an.

"On est au charbon en première ligne depuis 1 an"

Si le chef de l'État a par la suite "salué l'action remarquable de nos soignants, et en particulier des équipes de réanimation et soins critiques", la demande du Président Macron envers les soignants, débordés face au services surchargés des hôpitaux, passe mal. "Un effort des soignants ????? Tu veux qu’on fasse quoi de plus !!! On est au charbon en première ligne depuis 1 an ça y'est", s'est indigné l'un d'entre eux sur Twitter. "Il demande un effort aux soignants ! HONTEUX", ajoute une internaute. "Il a quand même osé demander des efforts de la part des soignants, il est incroyable", fustige une autre téléspectatrice. Le fait qu’il demande un effort supplémentaire aux soignants au bord du burn out...", déplore une autre téléspectatrice.

De son côté, Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, a déclaré à BFMTV que le retard qui avait été pris était la conséquence de la "procrastination" du gouvernement. "On va le payer très cher", a-t-il rajouté. "On nous demande de faire des efforts, on va le faire mais ça va être très compliqué", a prévenu le médecin.