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"Mon rôle comme ministre des Finances est d’être vigilant et de veiller à ce que les intérêts de l’Etat ne soient pas lésés", a déclaré le ministre de l’Economie Pierre Moscovici. Lors d’un entretien accordé ce mercredi au Monde.fr, le ministre a en effet fait part de son positionnement quant à l’affaire de l’arbitrage en faveur de Bernard Tapie.
Un contentieux qui coûte cher
L’affaire à quoi fait référence Pierre Moscovici est l’arbitrage favorable à Bernard Tapie dans le cadre de la revente d’Adidas en 1993. Le contentieux qui a opposé l’Etat et le Crédit Lyonnais à Bernard Tapie s’est soldé par le versement de 403 millions d’euros à l’ancien dirigeant de l’Olympique de Marseille. C’est sur somme importante que le ministère de l’Economie envisage un recours pour annuler l’arbitrage et récupérer l'argent versé à Bernard Tapie.
"S'il s'avérait que les intérêts de l'Etat ont été lésés, alors Bercy utilisera les voies de droit qui sont à sa disposition, parmi lesquelles la constitution de partie civile dans le volet non ministériel du dossier" a par ailleurs prévenu Pierre Moscovici.
Le cas Christine Lagarde
L’ancienne ministre de l’Economie à l’époque de l’arbitrage, Christine Lagarde, ne serait visé par aucune procédure de la part de Bercy. Selon Pierre Moscovici, l’actuelle directrice du Fond Monétaire International (FMI) "conserve la confiance des autorités de l’Etat".
Pour autant, la femme politique est sujette à une enquête depuis l’été 2011 pour "complicité de faux" et "complicité de détournement de fonds publics" pour ce même arbitrage. Elle sera par ailleurs auditionnée par les juges de la Cour de Justice de la République (CJR) jeudi et vendredi si besoin. L’avocat de Christine Lagarde, Me Yves Repiquet a déclaré qu’à l’issue de cette audition, elle serait soit mise en examen, "soit placée sous le statut de témoin assisté".