Johnny Hallyday et Claude François : des peignes et cheveux des artistes vendus aux enchères

Publié par Katia Delcourt
le 24/11/2025
Johnny Hallyday
abacapress
©Marechal Aurore/ABACA
L'intimité extrême a un prix : une récente vente aux enchères à Paris a révélé l'attachement indéfectible des fans à leurs idoles disparues. Deux peignes de Johnny Hallyday ont été vendus tout comme quelques cheveux du chanteur Claude François. Voici ce que l'on sait.

Le samedi 22 novembre 2025, l'Hôtel Drouot a été le théâtre d'une vente qui a de nouveau prouvé la ferveur inextinguible des collectionneurs pour les icônes de la chanson française. Sous le marteau de la maison Coutau-Bégarie, plusieurs souvenirs ont ravivé la flamme. Si des pièces comme une veste militaire de Johnny Hallyday ont trouvé preneur pour 2 600 euros, ce sont deux lots d'une intimité déroutante qui ont créé la sensation. Des cheveux des deux monstres sacrés, Johnny Hallyday et Claude François, ont fait "match nul" financier, mais révélé un surprenant décalage dans les estimations initiales.

Comment un simple peigne a-t-il pulvérisé son estimation ?

Le premier lot star de cette vente concernait le "Taulier". Il s'agissait de deux peignes de scène, contenant encore quelques cheveux de Johnny Hallyday. Leur histoire est aussi rock'n'roll que leur propriétaire : ils avaient été jetés par le chanteur lui-même dans la salle lors de ses concerts mythiques au Palais des Sports de Paris, en octobre 1976.

Estimé entre 250 et 300 euros, ce souvenir a largement dépassé les attentes. Le marteau est finalement tombé à 780 euros, frais compris, soit plus du double de son estimation la plus haute. Le prix de la vente aux enchères du peigne de Johnny Hallyday et de ses cheveux témoigne d'un attachement viscéral, où le geste de l'artiste donnant un objet à son public semble plus fort que la rareté intrinsèque de la relique.

Pourquoi la mèche de Claude François a-t-elle déçu ?

Le scénario fut tout autre pour le lot concernant Cloclo. Une petite mèche de cheveux, récupérée sur la brosse personnelle de l'artiste par son coiffeur en février 1976, était également proposée. L'objet, prélevé seulement deux ans avant sa mort tragique, portait une charge émotionnelle et une rareté bien plus grandes.

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L'estimation reflétait ce caractère exceptionnel, située entre 1 000 et 1 200 euros. Pourtant, à la surprise générale, la valeur de la mèche de cheveux de Claude François en enchères n'a pas atteint ce seuil. Elle a été adjugée pour 780 euros, frais compris, soit un montant inférieur à son estimation basse, mais réalisant une égalité parfaite avec le lot de son rival de l'époque.

Au-delà de l'objet, une quête de proximité ?

Cette comparaison des enchères entre Johnny Hallyday et Claude François illustre parfaitement la psychologie complexe des collectionneurs. Supervisée par Fabien Lecœuvre, spécialiste de la chanson française, cette vente a confirmé l'intérêt grandissant pour les objets intimes de stars, dont l'estimation est souvent un pari. Ainsi, une veste militaire que Johnny Hallyday portait pour son service en 1964 a été adjugée pour 2 600 euros, montrant l'attrait pour toutes les facettes de la vie de l'idole.

Alors, pourquoi les fans achètent-ils des reliques de célébrités ? Posséder un objet intime d’une célébrité offre aux fans l’illusion touchante d’un lien plus direct avec leur idole. Ces fragments de vie deviennent des reliques modernes, offrant un lien tangible, presque sacré, avec l'artiste disparu.

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