Brigitte Macron "fragilisée" par les rumeurs transphobes : sa fille évoque son état de santé
Derrière les murs du tribunal correctionnel, c'est un drame intime qui s'est joué. Le procès pour cyberharcèlement visant Brigitte Macron, où comparaissent dix prévenus aux profils ordinaires, a pris une tournure particulièrement émouvante avec l'intervention de sa fille. Venue témoigner "en tant que fille, femme, maman", l'avocate a mis des mots sur un calvaire qui dure depuis des années, alimenté par une infox transphobe persistante et violente. Une prise de parole rare, qui lève le voile sur les conséquences du cyberharcèlement sur la Première dame.
Quel est l'impact réel sur la santé de Brigitte Macron ?
Le poignant témoignage de Tiphaine Auzière sur la santé de Brigitte Macron a révélé une profonde altération de son bien-être. Elle a déploré devant la cour une "dégradation des conditions de santé" de sa mère, confessant : "J'ai vu réellement un changement et une dégradation de sa santé, même si je ne suis pas médecin, et que seul un médecin peut en attester, et de ses conditions de vie". Une souffrance permanente, un fardeau quotidien. "Il n'y a pas une semaine sans qu'une personne ne lui parle de ces faits. Elle ne peut pas dans sa vie faire abstraction de ces horreurs", a-t-elle ajouté.
Pour objectiver ce préjudice, l'avocat de l'épouse du chef de l'État a rappelé qu'une pièce à conviction essentielle figurait au dossier. Un certificat médical de Brigitte Macron lié au harcèlement a été fourni, attestant des conséquences de ces messages, "vécus comme du harcèlement", sur "son état de santé". Une preuve tangible que les mots virtuels ont des blessures bien réelles.
Comment la rumeur a-t-elle brisé son quotidien ?
Au-delà de la santé, ce sont tous les aspects de la vie de la Première dame qui sont affectés. Tiphaine Auzière a révélé comment sa mère était désormais "contrainte de faire attention aux tenues (qu'elle porte), aux postures car elle sait que son image peut-être détournée". Un état de qui-vive permanent, où chaque geste, chaque choix vestimentaire, est scruté et peut potentiellement alimenter la machine à haine.
Plus profondément, c'est l'identité de Brigitte Macron qui est remise en cause par des rumeurs incessantes. Sa fille a dénoncé "la haine" et la "remise en cause systématique" de "son identité, son sexe" et "sa probité". Ce "tourbillon [de messages] qui ne s'arrête jamais a un impact croissant sur (les) conditions de vie" de la Première dame, transformant son exposition publique en une épreuve constante.
Quelles sont les répercussions sur sa famille ?
Les conséquences du cyberharcèlement sur la Première dame s'étendent aussi à son cercle le plus proche. Absente à l'audience, Brigitte Macron avait déjà confié aux enquêteurs le "très fort retentissement" de cette affaire sur elle-même et son entourage. Les répercussions de la rumeur transphobe sur les petits-enfants de Brigitte Macron sont peut-être les plus douloureuses. Ces derniers sont "régulièrement interrogés sur le genre de leur grand-mère", une situation aussi absurde que violente.
Tiphaine Auzière a rapporté le choc des enfants entendant dire que "leur grand-mère est un homme". Face à cette situation, la famille fait bloc. L'avocate en a profité pour donner des nouvelles rassurantes de son oncle, Jean-Michel Trogneux, lui aussi emporté malgré lui dans cette fausse information, affirmant qu'il "va très très bien". Un soutien familial sans faille face à une épreuve qui se joue désormais aussi devant la justice.