Amanda Lear : quelle relation entretenait-elle avec Charles Aznavour ?
La relation entre Amanda Lear et Charles Aznavour dépassait de loin les simples échanges entre célébrités. Il existait une grande affection et un projet artistique qui aurait pu marquer l'histoire de la scène française. Invitée au micro de l'émission Décibels sur la radio ICI, la chanteuse a levé le voile sur ce qui demeure, selon elle, le plus grand regret de sa carrière. Un spectacle ambitieux, stoppé net par le destin. Le chanteur, décédé le 1er octobre 2018, avait une idée bien précise en tête : un rôle sur mesure pour l'icône du disco, un personnage à la hauteur de son tempérament de feu. Une ambition qui n'a malheureusement jamais vu le jour.
Une comédie musicale sur mesure ?
Le projet était bien plus qu’une simple ébauche. Charles Aznavour l’avait personnellement annoncé à sa future interprète, comme elle l’a raconté avec émotion. "Il m'avait dit : Amanda, je t'ai écrit une comédie musicale. Il voulait m'écrire une comédie musicale, et puis il est mort avant d'avoir terminé", a-t-elle confié. C'est un regret professionnel pour Amanda Lear, ce projet avec Aznavour qui semblait lui coller à la peau.
Le thème de cette comédie musicale avait de quoi séduire. "C'était l'histoire d'une grande star du cinéma qui racontait sa vie en envoyant plein de vacheries sur tout le monde", a-t-elle détaillé au Figaro. Le script sommeillerait-il encore quelque part ? L'artiste a glissé une confidence de la scénariste Nicole Sonneville : "Tu sais, il y a toujours dans les tiroirs cette comédie musicale d'Aznavour qu'on n'a jamais montée".
Un casting de rêve pour un projet international ?
L'interprète de La Bohème voyait les choses en grand. Son ambition était de créer une œuvre qui traverse les frontières, avec un double casting prestigieux pour les versions française et anglaise. Parmi les détails du scénario de cette comédie musicale, Charles Aznavour avait même pensé à Liza Minelli pour incarner le rôle outre-Atlantique. "Je voudrais que vous la fassiez en français et que Liza Minelli la fasse en anglais", lui avait-il lancé, selon ses souvenirs partagés avec Le Figaro. Au-delà de ce projet monumental, Amanda Lear garde une admiration intacte pour l'homme. "Je trouvais que c'était un grand poète", a-t-elle raconté au micro d'ICI.
Quelle était la nature de leur relation ?
Cette complicité artistique prenait racine dans une amitié simple et inattendue. Peu de gens le savent, mais Amanda Lear était la voisine de Charles Aznavour dans le Midi. Une proximité qui a nourri une relation authentique, loin des projecteurs parisiens. "Je voyais beaucoup Aznavour dans le Midi parce que, quand j'avais une maison dans le Midi, c'était mon voisin", explique-t-elle.
Leur quotidien était celui de deux passionnés de leur terroir. "On portait nos olives tous les deux au même moulin parce que je suis oléicultrice, et donc je déjeunais souvent avec Aznavour", se souvient-elle. Une amitié sans filtre, qui lui permet aujourd'hui de partager des anecdotes pleines de tendresse sur le caractère de son ami. "Il était très sourd, il avait un appareil et quand la conversation l'emmerdait, il décrochait son Amplifon", a-t-elle conclu dans un sourire.