Météo : le mois de novembre s'annonce "plus doux que la normale"

Publié par Elise Laurent
le 28/10/2025
Automne
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Le dernier bulletin des tendances saisonnières de Météo-France pour le trimestre novembre 2025-janvier 2026 vient d'être publié, annonçant un scénario plus doux que la normale. Les prévisions.
 

Alors que la douceur devrait s'imposer en France, les incertitudes sur les précipitations persistent. Ces prévisions, qui ne sont pas des bulletins météo quotidiens mais de grandes tendances, ont des conséquences bien réelles. Planet fait le point sur ce que cela pourrait changer pour votre portefeuille et vos habitudes.

Une douceur probable sur l'ensemble du pays

Les dernières tendances saisonnières de Météo-France pour le mois de novembre 2025 sont formelles : un scénario "plus chaud que la normale" est le plus probable pour l'ensemble de l'Hexagone, avec une probabilité évaluée à 50% par les prévisionnistes. Concrètement, le mois de novembre devrait connaître des températures moyennes "largement au-dessus des normales", notamment la nuit, ce qui limiterait le risque de gelées précoces sur une grande partie du territoire.

En revanche, le flou persiste concernant les précipitations. Selon le bulletin de Météo-France, aucun signal clair ne se dégage pour la majeure partie du pays, rendant la prévisibilité très limitée. Seule exception notable : le bassin méditerranéen, et plus particulièrement la Corse, où un trimestre "plus humide que la normale" est envisagé.

Des conséquences directes sur votre portefeuille

Ces prévisions météo pour novembre pourraient avoir des conséquences directes sur votre facture d'énergie. Comme le rappelle régulièrement RTE, le gestionnaire du réseau électrique, le système français est "thermosensible" : chaque degré en moins en hiver fait grimper la demande en électricité pour le chauffage. Inversement, un redoux a un effet immédiat sur la consommation d'énergie suite à un hiver doux. Selon une analyse de l'Insee portant sur un précédent mois de novembre très doux (en 2015), les dépenses des ménages en énergie (fioul, électricité, gaz) avaient alors reculé de 5,6%.

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Cette météo relativement douce a donc un impact sur les dépenses des ménages et ne s'arrête pas au chauffage. Lors du même épisode, l'Insee avait également constaté un repli de 4,7% des achats d'habillement et de textiles. Ce phénomène illustre bien comment la météo influence l'ensemble de la consommation. Ces prévisions s'inscrivent d'ailleurs dans le contexte du réchauffement climatique, quatre des cinq hivers les plus doux jamais enregistrés en France ayant eu lieu au cours des vingt dernières années.

Anticiper les risques au-delà des économies

Face à ces projections, la tentation pourrait être de retarder au maximum l'allumage des radiateurs. Si l'idée est pertinente, il convient de rester prudent. Météo-France précise que ce scénario général n'exclut pas des "épisodes ponctuels plus frais". Le meilleur conseil est donc d'ajuster son chauffage au jour le jour pour anticiper un hiver plus chaud que la normale sans se laisser surprendre. Les économies réalisées pourront ainsi être mises de côté en prévision d'une vague de froid plus marquée ou d'une hausse future des prix de l'énergie.

Au-delà des particuliers, cette douceur n'est pas sans danger pour d'autres secteurs. En agriculture, un redémarrage trop précoce de la végétation expose les cultures à un risque de gel tardif après douceur automnale, qui pourrait s'avérer dévastateur au printemps. Enfin, le secteur du tourisme hivernal, notamment les stations de ski, devra s'adapter à un enneigement qui s'annonce difficile en début de saison.

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