Faux mail de la DGFiP : l'arnaque au "rattrapage d'impôts" qui vous menace d'une amende immédiate

Cette technique d'hameçonnage connaît un pic d'activité durant les périodes de déclaration ou de paiement des impôts. Les cybercriminels savent que les contribuables sont particulièrement attentifs aux communications de l'administration fiscale et misent sur la peur pour les faire agir sans réfléchir. Leur objectif est simple : vous faire paniquer pour vous soutirer de l'argent ou des informations précieuses.

Quelle est la méthode des escrocs pour vous piéger ?

Le scénario est bien rodé et particulièrement anxiogène. Vous recevez un mail avec un objet alarmant, tel que "Rapport d'Audit Fiscal : Fraude Détectée". Le message, imitant les codes visuels de l'administration, vous informe qu'une anomalie a été repérée dans votre dossier et qu'un rattrapage d'impôts est nécessaire de toute urgence. Les escrocs exigent alors le versement de la somme sous un délai très court, souvent 48 à 72 heures, pour "régulariser la situation".

Pour accentuer la pression, le message est truffé de menaces. Il peut s'agir d'une lourde amende, de sanctions pénales, ou de la mention d'un faux huissier de justice qui serait sur le point d'intervenir. Comme le souligne la plateforme gouvernementale Cybermalveillance.gouv.fr, l'objectif est double : soit récupérer vos informations personnelles et bancaires, soit obtenir un virement direct sur un RIB frauduleux.

Comment reconnaître un faux mail des impôts ?

Heureusement, plusieurs indices permettent de démasquer la supercherie et de savoir comment reconnaître un faux mail de la DGFiP. Le premier réflexe, et le plus important, est de vérifier l'adresse de l'expéditeur. L'unique adresse mail officielle de la Direction générale des Finances publiques se termine systématiquement par @dgfip.finances.gouv.fr. Toute autre extension, comme .info ou .cloud, est le signe d'une tentative de fraude.

Ensuite, un principe d'or doit guider votre vigilance : la DGFiP ne demande jamais par e-mail, SMS ou téléphone de fournir des coordonnées bancaires, un RIB ou des mots de passe. Si un message vous invite à cliquer sur un lien pour régler une amende ou saisir vos informations, c'est une arnaque. Enfin, les fautes d'orthographe ou de syntaxe, ainsi que des références à des lois étrangères, sont des signaux d'alerte qui ne trompent pas.

Que faire si vous recevez ce type de mail ?

Le réflexe le plus sûr pour ne jamais tomber dans le piège est simple : ne tenez pas compte du message reçu. Pour toute communication concernant votre situation fiscale, l'administration vous invite à vous connecter directement à votre espace personnel et sécurisé sur le site officiel www.impots.gouv.fr. C'est le seul canal par lequel un avis d'imposition ou une demande de paiement vous sera notifié.

En cas de doute, ne répondez surtout pas au courriel. Contactez directement votre centre des Finances publiques via la messagerie sécurisée de votre espace particulier ou appelez le numéro national d'assistance au 0 809 401 401 (service gratuit + prix de l'appel) pour obtenir confirmation. Pensez également à signaler le mail frauduleux sur les plateformes Signal Spam ou Phishing Initiative. Si, par malheur, vous avez été piégé, contactez immédiatement votre banque pour faire opposition au virement et déposez plainte.