Immobilier.
Les prix de l'immobilier explosent dans les stations balnéaires françaises depuis la pandémie de Covid-19. Cela pousse certaines communes à envisager d'exiger un statut de résident local pour pouvoir acheter une propriété, afin de contrer la hausse de résidences secondaires et de locations saisonnières.

La crise sanitaire du Covid-19 a bouleversé en profondeur le marché immobilier en bord de mer. Selon une récente étude de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), le prix moyen du mètre carré a augmenté de 7,7 % en France... mais de 13 % sur le littoral, rapporte Le Parisien.

Si l'on remonte deux ans en arrière, l'évolution est encore plus impressionnante : les prix ont bondi de 24 % entre mai 2020 et avril 2022. Avec la pandémie et les confinements, de nombreux Français ont en effet choisi de quitter les grandes villes et de se rapprocher de la mer et des températures clémentes.

Immobilier sur le littoral : une hausse des prix difficile pour les locaux

"Les Français sont à la recherche d’évasion, d’espace et de nature à l’issue de cette crise sanitaire", résume Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, auprès de nos confrères. Ainsi, les stations balnéaires de Provence-Alpes-Côte d'Azur, de Nouvelle Aquitaine, de Bretagne et de Normandie sont soudainement devenues très attractives.

La hausse des prix localement pose un problème de taille : les habitants de ces villes ne sont plus forcément en capacité d'acheter leur résidence principale. De plus, 47 % du parc immobilier de ces villes en bord de mer sont désormais des résidences secondaires, sans compter les logements désormais destinés aux locations de vacances.

Immobilier sur le littoral : conditionner l'investissement localement ?

Qu'il s'agisse d'achat immobilier ou de location, les locaux ont donc de plus en plus de mal à se loger. Une des solutions avancées par les élus et les collectifs citoyens pour endiguer cette crise de l'immobilier ? Rendre l'achat plus compliqué pour les investisseurs étrangers à la région.

"La condition pour pouvoir acheter un bien immobilier serait d'habiter sur le territoire depuis un certain temps, à définir, cela peut être un an ou deux ans par exemple", propose ainsi l'association Alda, située au Pays basque. "On ne veut pas devenir une immense cité balnéaire, consommée un ou deux mois dans l’année".

Vidéo du jour

Découvrez dans notre diaporama la situation des prix de l'immobilier région par région.

La Provence-Alpes-Côte d'Azur

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Nice.

La Provence-Alpes-Côte d'Azur est la région la plus touchée par cette inflation. Le prix moyen au mètre carré était de 5 429 € au 1er juin dernier. Des villes situées au bord de la mer comme Saint-Jean-Cap-Ferrat, Saint-Tropez, Cap-D'ail ou Villefranche-sur-Mer sont extrêmement prisées des acheteurs aisés.

La Nouvelle Aquitaine

2/4
Biarritz.

La Nouvelle Aquitaine occupe la deuxième place du classement, avec un prix au mètre carré de 5 307 €. Biarritz, Seignosse, Hendaye, Arcachon… Les stations balnéaires des Landes et du Pays basque font le plein de visiteurs chaque été et attirent les investisseurs.

La Bretagne

3/4
Saint-Malô.

En troisième place du podium, on retrouve la Bretagne avec 3 467 € le mètre carré. Arzon, Saint-Malo, Perros-Guirec ou encore Dinard connaissent un succès grandissant, surtout avec des étés de plus en plus chauds en France. Entre 2020 et 2022, le marché immobilier breton a connu une hausse des prix de 31,5 %. 

La Normandie

4/4
Normandie.

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