
Pic de chaleur, orages, rafales de vent...Le mois de mai a été riche en rebondissement, mais ça pourrait également être le cas du mois de juin 2023. Entre temps sec et averses, que nous réserve les prévisions...
Les épargnants pourraient bien devoir absorber une partie de la dette. Le confinement ayant provoqué un surplus d’épargne d'au moins 55 milliards d'euros, fait naître des inquiétudes au sein du gouvernement. Ainsi, pour favoriser la reprise, il pourrait être tenté de dissuader les citoyens à placer leur argent davantage.
"Il y a 55 ou 60 milliards d'euros de sur-épargne (...) parce qu'on est chez nous, on consomme moins, alors que les retraites sont payées, les fonctionnaires sont payés et les salariés sont soit au travail, soit en chômage partiel", pointait le député LR Éric Woerth, président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, le 26 avril dernier, durant un débat parlementaire, rapporte Le Figaro.
Selon Benoît Grisoni, le directeur général de Boursorama Banque, les ordres de Bourse passés sur sa plateforme, ont été quatre fois plus nombreux qu’à l’accoutumée, a-t-il confié dans l’émission "Le grand rendez-vous de l’épargne", organisée par Capital. Il juge que les Français ont jusqu’ici su garder leur sang-froid en étant prévoyant, et en gonflant leur épargne de précaution, face à un avenir encore incertain.
Toutefois, les sommes amassées ne circulent pas. Cela pourrait alors être un obstacle majeur à la reprise économique.
D’autant que le bilan des huit dernières semaines de confinement est catastrophique. Le PIB, qui atteint généralement 200 milliards d'euros par mois, a chuté 35%, d’après l'Insee. Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, estime quant à lui un déficit public à 9% du PIB en 2020.
Quelles pourraient alors être les conséquences ?
Ces sommes épargnées par les citoyens, empêchés de consommer depuis bientôt deux mois, seront tôt au tard ponctionnées par l’Etat, estime Eric Chaney, conseiller économique à l’Institut Montaigne. Elles serviront seront lui à rembourser en partie la dette engendrée par le nouveau coronavirus : "Alors que le taux d’épargne pourrait grimper à 25%, la question n’est pas de savoir s’il y aura un impôt, mais plutôt de savoir quand, et comment", confie-t-il à Capital.
Sur quels produits pourrait-il alors être appliqués.
Un nouvel impôt pourra-t-il touché vos produits d’épargne ? Si plusieurs membres du gouvernement répètent que "la sortie de crise ne passera pas par des hausses d’impôts", les suggestions fiscales des différents partis affluent : rétablissement de l’ISF, prélèvement exceptionnel sur les encours d’assurances supérieurs à 30 000 euros… La tentation pourrait être grande. A moins que les incitations fiscales à l’épargne de longue durée, mises en œuvre par la loi Pacte, sauront convaincre les Français. Cela permettra de financer l’économie, et de fait, le redémarrage de l’activité.
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