Vous disposez d'un petit pécule ? Vous attendez une rentrée financière que vous souhaitez mettre à l'abri quoiqu'il arrive sur les marchés financiers ? Restez prudent. Car si depuis le début 2012, la bourse a progressé d'un peu plus de 8%, la reprise est fragile et un nouveau krach n'est pas exclu. Voici un bref inventaire des placements anti-crise les plus sûrs, classés par horizon d'investissement.
Sommaire

Vous envisagez de placer votre épargne à court terme ?

Commencez par faire le plein des livrets "réglementés" comme le Livret A qui peut accueillir jusqu’à 15 300 euros ou le Livret de Développement Durable, dont le plafond est de 6 000 euros. Cette épargne, garantie par l’état est disponible en permanence et ne supporte aucun frais de sortie.

Elle vous rapportera 2,25% net d’impôt, soit davantage que certains contrats d’assurance vie. Astuce : les intérêts versés sur les livrets d’épargne sont calculés par quinzaine mieux vaut donc effectuer des versements le 15 ou le 30 du mois et effectuer des retraits le 1er ou le 16 du mois.


Une fois le plein fait sur les livrets réglementés, vous pouvez vous tourner vers un "super livret" bancaire. C’est une formule sans risque. Petit bémol : les taux de rémunération annoncés sont bruts, ce qui vous laissera environ 1-1,5 % de rentabilité nette (après impôt ou prélèvement libératoire) pour les produits les plus performants du marché. Sachez aussi que les taux promotionnels annoncés par les banques (parfois jusqu’à 6%) sont généralement limités à 2-3 mois Ensuite, la rémunération retombe autour de 1,5-2% brut.


Pensez ensuite aux comptes à terme. Principe : vous prêtez une somme d’argent à votre banque pendant une période définie avant de la récupérer avec une majoration d’intérêts. Pour une durée d’immobilisation supérieure à un an, ces comptes délivrent de 1,5 à 2% de rendement avant impôts (même fiscalité que celle des livrets bancaires). La rémunération de certains comptes à terme dite "progressive" évolue en fonction de la durée de placement. Attention : votre banque peut vous imposez des pénalités (environ 0,5%) en cas de sortie anticipée.


L’achat d’or physique est un bon placement anti-crise. Durant les 5 dernières années, le cours du métal jaune, exprimé en dollars a progressé de 163% alors que le CAC 40 perdait 40% durant la même période. Outre le traditionnel lingot de 1Kg, l’or peut être aussi être acheté sous forme de "lingotins" dont le poids varie de 50g à 500g Les prix s’étagent d’environ 2 200 € (50g) à 22 000 € (500g). Pour les petits budgets, les pièces comme le Napoléon (environ 260 €) constituent une bonne alternative. Mais attention : l’or ne distribue pas de dividende et sa vente est taxée.

Vous envisagez de placer votre épargne à moyen terme ?

Même si son heure de gloire est révolue, l’assurance vie, qui rapporte environ 3% l’an, demeure un bon placement anti-crise. Les assureurs sont en effet soumis à des contraintes prudentielles très fortes. Donnez la préférence aux contrats vendus par des sociétés qui ont pignon sur rue qu’il s’agisse de mutuelles (MACSF, etc), d’associations d’épargnants (Afer, Agipi, Adif, Gaipare, etc). Intéressez-vous aussi à certains contrats vendus sur internet (Boursorama, etc.) car ils garantissent un bon rendement et des frais moindres que chez les assureurs traditionnels.


Pour sanctuariser vos économies, choisissez plutôt un fonds en euros. Avec ce support, votre capital est garanti à tout moment grâce à un "effet cliquet" qui verrouille, en quelque sorte, ce que vous avez acquis. Attention : le rendement des contrats d’assurance vie est soumis aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS, …) et il faut attendre 8 ans pour optimiser la fiscalité de ce placement.


Sur le long terme, la bourse est une autre façon de placer une partie de votre épargne (prudence, pas plus de 25%) car les crises financières ne sont pas éternelles. Pour investir en limitant les risques, misez plutôt sur des valeurs dites "défensives". Par valeur défensive on entend une action réputée peu sensible aux aléas de la conjoncture économique. Dans cette famille, on trouve notamment des sociétés comme Essilor, l'Oréal, Air Liquide ou Danone, Nestlé, Vodafone, etc. Ne misez pas plus de 5% de votre épargne sur la même valeur. Diversifiez vos placements afin de ne pas être prisonnier d’un seul secteur ou d’une seule zone géographique. Vous pouvez aussi investir à travers une SICAV ou un FCP, ce qui évite les soucis de gestion.

Vous voulez placer votre épargne sur le très long terme ?

L’immobilier reste la formule reine. La pierre permet de combiner à la fois un gain en capital (plus-value) et un rendement (loyer). Avec la flambée du prix des logements et la faible hausse des loyers, les rendements locatifs sont en baisse : tablez entre 2 % et 4,5 % brut par an, selon les régions.


Si vous ne disposez que d’une épargne modeste, l’investissement immobilier est également accessible à travers les SCPI (Société Civile de Placement Immobilier). Avec elles, vous achetez les parts d’une société investissant elle même dans la pierre (logements, bureaux, murs de magasins, etc.). En contrepartie vous recevrez un loyer, la valeur de la part étant revalorisée annuellement, selon l’évolution du marché immobilier. En 2010, les SCPI ont, en moyenne, délivrés 5,63% de rendement et 5,51% de revalorisation.

Fiscalement les loyers sont à déclarer comme s’il s’agissait d’immobilier direct. Lors de l’achat des parts, accessibles à partir de quelques centaines d’euros, tablez sur environ 10% de frais (droits d’enregistrement + commission de la SCPI) et sur environ 10% de frais de gestion annuels. Ils s’imputeront sur vos revenus locatifs. En cas de revente des parts sur le marché secondaire, une commission de gestion de l’ordre de 5% sera prélevée par la SCPI.

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