Disparition de Lina : le principal suspect avait appelé la police en pleurs
Plus d'un an après sa disparition, soit le 16 octobre 2024, le corps de la jeune Lina a été retrouvé, près de Nevers, "immergé dans un cours d'eau situé en contrebas d'un talus", avait précisé le procureur de la République de Strasbourg.
La découverte du profil génétique de Lina dans une voiture volée retrouvée dans le Sud de la France avait relancé l'enquête. Le profil du conducteur et principal suspect, Samuel Gonin, qui s'était suicidé trois semaines plus tôt, se précise.
Un profil violent et instable psychologiquement
Samuel Gonin, 43 ans, s'est pendu le 10 juillet à son domicile à Besançon. Connu des services de police pour sa violence et son instabilité, il avait été convoqué par les forces de l’ordre de Besançon pour deux vols aggravés en août 2023. Une nonagénaire agressée par le malfrat témoigne : “Il m’a traînée sur le trottoir, j’avais les deux genoux en sang. Et puis il m’a arraché le sac.”
Samuel Gonin a également été filmé en train de voler la caisse d’une supérette de Besançon, menaçant la caissière avec un couteau.
Samuel Gonin avait supplié la police : "Venez me chercher"
Selon L'Est Républicain, Samuel Gonin aurait appelé la police en pleurs en juin 2024, soit un mois après avoir commis deux autres vols violents. “Venez me chercher”, avait-il imploré.
Il devait comparaître pour ces affaires le 22 juillet, mais il s'est suicidé après avoir été entendu par la police pour le vol de la voiture. Père de famille et menuisier, il avait effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique et était décrit comme dépressif.
Le lien entre Samuel Gonin et la disparition de Lina n'était pas encore établie par la police, mais son suicide, son passé criminel et ses problèmes psychiatriques soulèvent des questions. Les autorités continuent d'explorer toutes les pistes pour retrouver Lina.
Un an plus tard, pourquoi l'enquête est-elle toujours en cours ?
Le 23 septembre 2025 est une date terrible pour la famille de l’adolescente. Elle marque les deux ans de la disparition de Lina, partie à pied rejoindre son petit ami à la gare. Si les preuves mises en évidence par les forces de l’ordre pouvaient laisser espérer un répit pour la famille, il n’en est rien.
Un an après le suicide de Samuel Gonin, l’enquête reste ouverte. « Pour moi, il n’y a pas de zones d’ombre particulières dans ce dossier », explique Me Mathieu Airoldi, avocat de Fanny, la mère de Lina, à BFMTV. Certains rapports d’experts sont toujours attendus, mais « aucun élément nouveau n’a été porté à la connaissance » de l’avocat.
Pourquoi l’enquête est-elle toujours en cours ?
Au-delà des expertises manquantes, c’est la mort du principal suspect qui freine le dossier. Samuel Gonin était l’unique suspect, mais s’étant donné la mort, il ne peut plus être poursuivi. À moins qu’une nouvelle preuve ne désigne un autre suspect, le dossier de la disparition de Lina risque d’être simplement clôturé, faute de mise en cause possible.
