Cédric Jubillar : ces scénarios possibles après sa condamnation
C'est un véritable soulagement pour les proches de Delphine Jubillar. Après quatre semaines de procès, la cour d'assises du Tarn a rendu son verdict, ce vendredi 17 octobre 2025, mettant un terme à un procès hors norme, tenu sans aveux ni dépouille. Cédric Jubillar a été reconnu coupable du meurtre de son épouse, Delphine Aussaguel, et condamné à trente ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Tarn.
Disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, l'infirmière de 33 ans n'a jamais été retrouvée, mais la justice a estimé avoir réuni assez d'éléments pour condamner son mari. Le jugement, s'il apporte une vérité judiciaire, soulève de nombreuses questions sur les mois à venir. Planet fait le point sur les scénarios possibles après le verdict.
Une condamnation sans corps ni aveux
Il s'agit d'un des rares procès d'assises en France aboutissant à une condamnation pour meurtre sans la découverte du corps de la victime. Pour les parties civiles, c'est une reconnaissance de leur combat. "Justice est passée", a sobrement réagi sur BFMTV Mᵉ Malika Chmani, l'avocate des enfants du couple. Pour la famille, la priorité reste la même : savoir où se trouve Delphine. Pour Mᵉ Laurent Boguet, qui représente également des proches de l'infirmière, il n'y a plus de doute. "Delphine a été tuée des mains de son mari", a-t-il affirmé.
Cédric Jubillar dispose d'un délai de 10 jours pour contester le verdict, comme le prévoit le Code de procédure pénale. Au sein de notre diaporama, découvrez sept scénarios qui se dessinent après le verdict.
L'appel de la défense
Cédric Jubillar dispose de dix jours pour contester. S'il décide de faire appel, un nouveau procès s'ouvrira, probablement devant la Cour d'assises de Haute-Garonne, remettant tous les débats à plat. Ce procès Cédric Jubillar en appel pourrait alors se tenir en 2026. À l'inverse, en cas d'absence d'appel, la condamnation deviendrait définitive et la peine commencerait immédiatement son exécution.
Un recours en révision
Un autre scénario, plus exceptionnel, est celui du recours en révision. La défense ne pourrait l'envisager que si une preuve nouvelle et majeure, de nature à faire naître un doute sur la culpabilité, était découverte. La recherche de la dépouille de Delphine après le procès reste donc un enjeu capital, y compris sur le plan judiciaire.
Le maintien du silence
L'époux condamné ne révèle rien, laissant les enfants "sans réponse", comme le rapporte FranceInfo. L'immense espoir de la famille reste qu'il brise le silence, un geste qui permettrait enfin d'offrir une sépulture à la victime et d'entamer un deuil impossible depuis près de cinq ans.
La révélation du lieu du corps
Les avocats des enfants Jubillar, Louis et Elyah, ont réagi au verdict prononcé contre leur père. Me Malika Chmani a salué "une condamnation à la hauteur de l’absence d’aveux et de l’absence de corps", qualifiant cette décision d’"importante pour les enfants". "C’est un soulagement pour beaucoup de parties civiles, c’est la première fois que je vois certaines personnes craquer", a-t-elle ajouté.
L’avocate a toutefois regretté que Cédric Jubillar n’ait toujours pas indiqué où se trouvait le corps de Delphine, appelant une nouvelle fois à des aveux pour permettre aux enfants de se recueillir : "Aujourd’hui, ils sont encore privés de dépouille." Un geste crucial, mais non contraint par la justice, qui permettrait à la famille de faire son deuil.
L'examen de l'autorité parentale
Les conséquences de la condamnation sur l'autorité parentale Jubillar seront examinées, la culpabilité pour meurtre du conjoint étant un facteur décisif.
Le règlement de la succession
La condamnation définitive débloquerait la gestion des biens et de l'héritage au profit des enfants.