8 femmes tueuses en série qui ont fait trembler la France et le monde

Publié par Eléonore Bounhiol
le 03/05/2023
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Les tueurs en série fascinent et effraient. Et si les plus connus sont des hommes comme Michel Fourniret, Ted Bundy ou encore Joseph Vacher, l’horreur n’a pas de genre, et de nombreuses femmes se sont tristement illustrées dans les crimes en série à travers l’histoire. Voici 8 profils glaçants de tueuses en série qui ont défrayé la chronique.

C’est un fait : les hommes tuent, en moyenne plus que les femmes. D’après TV5 Monde, ils commettent 9 crimes sur 10, et représentent plus de 90% de la population carcérale.

Mais si elles sont souvent plus « discrètes », les femmes tueuses n’en sont pas moins cruelles. Dans l’histoire, on trouve même quelques glaçants profils de « serial killeuses », des femmes dont les crimes n’ont rien à envier aux pires tueurs en série masculins. Dans notre diaporama, découvrez les profils glaçants de 8 d’entre elles.

Et si, traditionnellement, on associe le poison au crime féminin, les femmes seraient de plus en plus enclines à utiliser des méthodes « masculines », exécutant leur entreprise criminelle avec des armes à feu ou des objets contondants… Et surtout, un sang-froid implacable.

Les crimes de femmes les plus courants

En général toutefois, les femmes « tuent différemment », selon les experts. On peut ainsi classifier leurs mobiles de la sorte :

  • Les infanticides : parce que la mère craque, est victime d’un déni de grossesse, souhaite se venger (le syndrome de Médée) ou encore souffre d’une grande fragilité psychologique et émotionnelle
  • Les anges de la mort : les soignantes qui tuent des personnes dont elles s’occupent
  • Les veuves noires : lorsque les femmes tuent leur mari ou leur conjoint, souvent pour des raisons financières
  • Les psychopathes, dont les actes ne trouvent aucune explication rationnelle
  • Les criminelles politiques et les terroristes, qui agissent au sein d’un mouvement

Il existe aussi des femmes qui passent, en l'espace de quelques secondes, du côté des victimes à celui des accusées.

Ce fut le cas, ces dernières années, de Jacqueline Sauvage, Alexandra Lange ou encore Valérie Bacot. Ces femmes, après avoir subi des violences conjugales en silence pendant de longues années, ont fini par tuer leur conjoint, dans un ultime acte de légitime défense.

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En France, elles sont chaque année une dizaine à donner la mort à leur conjoint violent.

Pourtant, seules trois femmes (Florianne Harelle, Adriana Sampaïo et Alexandra Lange) ont à ce jour été acquittées par la justice au nom de la légitime défense.

Les autres ont été condamnées et certaines se trouvent encore derrière les barreaux.

Ludivine Chambet, l’empoisonneuse de Chambéry

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Entre 2012 et 2013, Ludivine Chambet, une aide-soignante dépressive de 30 ans, fait avaler un cocktail fatal de médicaments à de nombreux résidents de l’Ehpad de Jacob-Bellecombette, en périphérie de Chambéry, où elle travaille. 10 personnes âgées succomberont avant que les forces de l’ordre ne soient alertées et décident d’ouvrir une enquête.

En 2017, elle est condamnée à 25 ans de réclusion criminelle.

Lire aussi : L’aide-soignante était une tueuse en série : la glaçante affaire Ludivine Chambet

Hélène Jégado

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C’est, selon certains, la plus grande tueuse en série de l’histoire.

De 1833 à 1851, Hélène Jégado, née dans une famille modeste du Morbihan, empoisonne à l’arsenic de façon sérielle de nombreuses personnes en travaillant comme cuisinière dans diverses maisons de la région. Hommes, femmes, enfants. Tout le monde y passe. Sa plus jeune victime avait 3 ans. Elle aurait fait, au total, une quarantaine de victimes.

En 1851, les soupçons se resserrent autour de la cuisinière qui semble semer la mort partout où elle passe. Elle est arrêtée, jugée et condamnée à la peine capitale. Le 26 février 1852, à 48 ans, Hélène Jégado est décapitée sur la place publique, à Rennes.

Aujourd’hui, la « tueuse à l’arsenic »  continue de faire parler d’elle, surtout dans sa région natale, la Bretagne, où elle est devenue une sorte de célébrité locale.

Marie Besnard, la plus « talentueuse » des veuves noires

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Elle est la plus célèbre des veuves noires de France, pour certains, même, la plus talentueuse.

Surnommée « l'empoisonneuse de Loudun », « la Brinvilliers de Loudun » ou « la bonne dame de Loudun », elle demeure d’ailleurs une énigme pour beaucoup.

L’affaire démarre en 1949, dans le village de Loudun, au cœur de la Vienne. La police reçoit les confidences étranges de la postière de la commune, qui prétend que Marie Besnard aurait empoisonné son second mari, Léon, décédé à 55 ans d’une crise d’urémie, selon le médecin.

Intrigués, les policiers mènent leur enquête et décident de faire exhumer le corps du défunt. Stupeur : des traces d'arsenic sont décelées. Marie Besnard est arrêtée, et les rumeurs vont bon train dans son village. Car le couple Besnard aurait reçu nombre d’héritages conséquents ces dernières années, après plusieurs décès dans leur famille… De nouveaux corps sont alors exhumés. Les enquêteurs vont relever de l’arsenic sur onze cadavres : le premier mari de Marie Besnard, ses parents, ses beaux-parents, sa belle-sœur, ses vieilles cousines, et même des voisins.

Au total, Marie Besnard est renvoyée devant la cour d’assises pour une demi-douzaine d’empoisonnement létaux.

Au bénéfice du doute

Un premier procès s'ouvre en 1952 à Poitiers, mais il est renvoyé au bout de quelques jours. Les analyses toxicologiques ne sont pas assez solides, et une contre-expertise a été ordonnée. 

Un deuxième procès se tient en 1954 à Bordeaux, mais s'achève, là aussi, sur un renvoi et la nomination de nouveaux experts. L'accusée, en détention depuis près de cinq ans, est libérée dans l’attente de cette troisième audience.

Il faut attendre sept ans pour que ce procès ait finalement lieu, à Bordeaux, en 1961. Les avocats de Marie Besnard vont s’employer à semer le doute : pour eux, les corps auraient pu être imprégnés d’arsenic post-mortem. Leur cliente, une « brave paysanne poitevine » est innocente et seulement victime de ragots malfaisants.  

Les psychiatres, eux, décrivent Marie Besnard comme une femme « anormalement normale », mais dotée d’une certaine capacité pour la dissimulation.

Au terme des débats, la cour prononce l’acquittement de la « veuve noire », par manque de preuves. Marie Besnard meurt à l’âge de 83 ans, à Loudun le 14 février 1980, après avoir fait don de son corps à la science.

Lire aussi : Ces veuves noires françaises qui ont défrayé la chronique 

Elfriede Blauensteiner, la veuve noire autrichienne

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En 1996, Elfriede Blauensteiner, une petite dame bien sous rapports de 64 ans, confesse avoir tué au cours de sa vie pas moins de cinq hommes, « parce qu’ils le méritaient ».

En réalité, les investigations vont montrer que la sexagénaire, dépendante au jeu et endettée jusqu'au cou, aurait supprimé ces conjoints, le plus souvent en leur faisant avaler un quantité faramineuse d’antidépresseurs, pour financer sa dépendance.

Condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, elle est décédée en 2003 dans un hôpital viennois.

Rosemary West, la maison de l'horreur

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En 1969, à Gloucester (Royaume-Uni) Fred West rencontre la jeune Rosemary, qui n’a alors que 15 ans. Elle tombe rapidement sous le charme de ce beau-parleur, qui est en réalité un dangereux criminel.

Fred West viole régulièrement sa belle-fille, Charmaine, et battait son ancienne épouse, Rena.

En 1971, alors que son mari Fred est en prison pour « vol », Rosemary West tue la petite Charmaine, dont elle a la garde. Lorsque ce dernier est libéré et découvre le cadavre, il décide de tuer son ex-femme Rena lorsque cette dernière se rend au domicile de l’horreur pour récupérer sa fille.

Dans les années qui suivent, c’est alors l’escalade du glauque chez les West. Rosemary, qui se prostitue, accueille ses clients dans la chambre conjugale pendant que son mari espionne la scène. Pire, le propre père de Rosemary fait partie de ses habitués.

Le couple loue également une chambre à des nounous ou des jeunes-filles de passage, qu’ils violent et finissent par tuer. Toutes les victimes sont méticuleusement démembrées et enterrées dans le jardin. Plus tard, les enquêteurs retrouveront les restes de Heather, la première fille du couple, parmi les cadavres.

Pendant de longs mois, Rose et Fred ont également violé la fille de ce dernier, Anna Marie, âgée de 8 ans à l’époque. Ils l’auraient même « offerte » à leurs amis détraqués de passage.

Soupçonnés d’au moins 12 meurtres, le couple est arrêté en 1994. Fred ne tarde pas à se suicider dans sa cellule. Rosemary, elle, sera condamné à la prison à perpétuité. Leur maison de Gloucester, qui attirait un tourisme morbide, a depuis été rasée. 

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Martha Beck, la tueuse des petites annonces

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En Floride, dans les années 40, Martha Beck, âgée de 27 ans, répond à une petite annonce dans le journal local. Raymond Fernandez, 33 ans, cherche l’âme sœur, et elle se porte volontaire. Sauf qu’elle découvre bientôt que l’homme n’en est pas à son coup d’essai, et qu’il a l’habitude d’escroquer les femmes qui tombent dans on panneau.

Plutôt que se faire plumer, Martha West décide de s’associer à lui et se fait passer pour sa sœur auprès de ses pauvres prétendantes. Entre 1947 et 1949, le couple diabolique assassine une vingtaine de femmes après les avoir dépouillées. Leurs méthodes, entremêlées de divers jeux sexuels morbides, varient de la noyade à la mort par balle.

Confondu en 1949, le couple est condamné à la peine capitale et exécuté sur la chaise électrique en 1951. Lors du procès, Martha West racontera avoir été battue par sa mère et violée par son frère durant son enfance.

Beverly Allit, l’infirmière tueuse de bébés

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Dans les années 1990, la jeune Beverly Allit exerce comme infirmière en pédiatrie à l’hôpital de Grantham and Kesteven Hospital, dans le Lincolnshire (Royaume-Uni). Sauf qu’entre février et avril 1991, elle administre volontairement des doses létales d’insuline à treize nourrissons. Quatre décèdent.

Le 28 mai 1993, alors âgée de 24 ans, elle est déclarée coupable et écope de 13 peines de prison à perpétuité, soit une peine par victime.

Elle n’a jamais avancé de mobile. Pour les experts, Beverly Allit pourrait souffrir du syndrome de Münchhausen par procuration, comme c’est le cas chez certains adultes qui provoquent délibérément des troubles médicaux chez leurs enfants dans le but de devenir un centre d'attention.

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