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Une nouvelle fausse piste ? L’affaire Delphine Jubillar a connu un rebondissement mercredi 15 décembre, un an jour pour jour après sa disparition, avec l’interpellation et le placement en garde à vue de Séverine L., la compagne de Cédric Jubillar. La femme de 44 ans, qui a souvent pris la défense de son compagnon dans les médias, a été relâchée sans charge au bout de 36 heures d’audition, le lendemain soir. Selon plusieurs médias, elle aurait apporté des réponses « satisfaisantes » aux enquêteurs.
Affaire Jubillar : le suspect « continue de semer des fausses pistes »
Comme l’explique Le Parisien, c’est la localisation du corps de Delphine Jubillar qui était au cœur de la garde à vue de la quadragénaire. En effet, Cédric Jubillar aurait raconté à un de ses codétenus avoir dissimulé le cadavre de son épouse près d’un arbre, sur le terrain « d’une ferme qui a brûlé » à Cagnac-les-Mines (Tarn), où il vit depuis plusieurs années. Le trentenaire – qui clame son innocence dans la disparition de sa femme – aurait ajouté que plusieurs de ses proches étaient au courant. Ses confidences n’auraient pas été désintéressées, puisque Cédric Jubillar « aurait émis l’idée de déplacer le cadavre de son épouse », écrit le quotidien francilien. Il aurait voulu que ça soit sa compagne, Séverine L., qui aille récupérer le cadavre pour le déplacer à plusieurs dizaines de kilomètres, près de Montauban (Tarn-et-Garonne). C’est notamment sur ces différents points qu’elle a dû s’expliquer face aux enquêteurs.
C’est la deuxième fois que Cédric Jubillar évoque la piste de la ferme qui a brûlé, après l’avoir mentionnée à sa compagne au printemps dernier. S’agit-il d’un lieu à fouiller ? À ce sujet, les proches de l’infirmière disparue ne sont pas convaincus. Interrogé par Libération, l’avocat d’une des cousines de Delphine Jubillar est catégorique : « Je ne crois pas une seconde à cette histoire de ferme ». « Cédric Jubillar continue de semer des fausses pistes. Il joue avec tout le monde – la famille de la victime, les gendarmes, les juges, les médias et même ses supposés complices ! », explique Me Philippe Pressecq.
« Depuis le début de cette affaire, on voit son besoin de rester dans la lumière par la provocation, planqué dans sa forteresse de dénégations. Avant c’était sur les réseaux sociaux, maintenant, depuis sa prison… C’est un manipulateur, qui doit jouir des effets de ces rodomontades », conclut le conseil de Lolita E. auprès du quotidien. Selon l’avocat de Cédric Jubillar, lui aussi interrogé par Libération, « l’hypothèse de cette ferme est dans la procédure depuis le début » et « elle a dû être fouillée dix fois ».