Diviser par trois le prix de l'électricité : le nouveau plan en FranceIstock
Emmanuel Macron aimerait s'inspirer de l'Espagne et du Portugal qui sont parvenus à diviser par trois le prix de l'électricité. Cela serait-il possible en France ? Oui, sous certaines conditions... On fait le point.

Un hiver sous haute tension. La flambée des prix du gaz et de l’électricité donne des sueurs froides aux Français, mais aussi au gouvernement. Si le bouclier tarifaire va pouvoir alléger la facture, il ne va pas non plus faire des miracles et les pouvoirs publics en appellent à la sobriété énergétique, du côté des particuliers, des entreprises mais aussi des collectivités. Chauffage éteint la nuit, pulls offerts aux écoliers, col roulé à la place des chemises… Les astuces des Français sont nombreuses, alors que l’hiver est loin d’être entamé.

Electricité : faut-il sortir du système européen pour payer moins cher ?

De son côté, le gouvernement réfléchirait à une solution pour faire baisser le prix de l’électricité. Interpellée à ce sujet à l’Assemblée nationale, la Première ministre Elisabeth Borne a expliqué que la France cherchait à faire comme l’Espagne et le Portugal. Ils "ont réussi à diviser par trois le prix de l’électricité. Ces jours-ci, le président de la République rencontrera la présidente de la Commission Européenne et le Chancelier allemand et on a bon espoir de faire aboutir ce mécanisme partout en Europe", a-t-elle précisé, citée par L’indépendant.

Par quel tour de passe-passe ces deux pays ont-ils réduit la facture ? Ils sont tout simplement sortis du système européen et peuvent donc fixer eux-mêmes le prix de leur électricité. Ce n’est pas le cas de l’Hexagone, où "le prix est indexé sur le moyen le plus coûteux : les centrales à gaz", explique le quotidien régional, ajoutant : "C’est la dernière centrale activée qui fixe le prix, souvent très élevé en période de tension". Si l'Espagne et le Portugal ont pu s'affranchir, c'est aussi parce que leur électricité provient de sources renouvelables et qu'ils sont moins dépendants au gaz russe

Pourra-t-on y arriver aussi en France ? Rien n'est moins sûr. Réformer le système actuel pourrait ne pas plaire aux pays du nord de l'Europe et même à la Norvège, qui est désormais le premier fournisseur de gaz naturel. La question du Midcat - un gazoduc sous les Pyrénées, auquel la France s'oppose, refusant la construction du dernier chaînon, qui relie l'Aude à la Catalogne - pourrait également revenir sur la table...