CAF, retraite... Toutes les revalorisations 2026 estimées si le budget n'est pas suspendu
La France aborde la fin d'année 2025 dans une situation institutionnelle délicate. L'absence de majorité claire à l'Assemblée nationale fragilise l'adoption du budget 2026 et entretient l'idée d'un exercice financier "par défaut", comme cela a déjà pu se produire. Cette incertitude inquiète autant les marchés que les citoyens, puisque les décisions budgétaires conditionnent directement le pouvoir d'achat, les aides sociales et la fiscalité. Dans ce contexte tendu, la perspective de simples revalorisations automatiques, dictées par la loi, prend une importance particulière.
Des revalorisations automatiques possibles
Lorsque le Parlement ne parvient pas à voter un budget, certaines règles prévoient malgré tout une adaptation annuelle des barèmes et des prestations. Retraites, allocations sociales, aides au logement ou encore impôt sur le revenu peuvent ainsi être ajustés mécaniquement en fonction de l'évolution de l'inflation. Ces mécanismes offrent un minimum de visibilités aux ménages, même si leur ampleur reste généralement modeste.
Un avenir économique encore flou
François Bayrou a donné sa démission à Emmanuel Macron à la suite du vote de confiance ce lundi 8 septembre 2025. L'ancien Premier ministre souhaitait, avant sa démission, prendre des mesures fiscales pour 2026, afin de récupérer plusieurs dizaines de milliards d'euros. Parmi elles, la suppression de deux jours fériés. Une mesure qui n'a pas convaincue et qui est donc à ce stade écartée.
François Bayrou évoquait également son souhait d'une "année blanche" pour 2026, c'est à dire "une année où les prestations et les barèmes ne seront pas augmentés tout comme le montant des retraites", peut-on lire sur le site Info.gouv.fr. Ce dernier parlait aussi de la nécessité d'un "effort collectif qui concerne toutes les catégories de Français", qui aurait permis de contenir 7 milliards d'euros la progression des dépenses. Découvrez toutes les lois qui vont être abandonnées à la suite de la chute de François Bayrou.
Retrouvez dans notre diaporama ci-dessous, les différentes revalorisations estimées en 2026, selon Money Vox :
L'assurance retraite
Les pensions de base (CNAV, CARSAT...) pourraient être revalorisées de 1 % au 1er janvier 2026, si l'histoire se répète comme en 2025. Cette hausse par défaut découle du Code de la Sécurité sociale, qui indexe les pensions sur l'inflation hors tabac moyenne des douze derniers mois, lorsqu'aucun budget spécifique n'est voté. Elle permet de maintenir le pouvoir d'achat des retraités, même si l'augmentation reste modeste.
L'impôt sur le revenu
Le barème de l'impôt sur le revenu pourrait être revalorisé de 1 % en 2026. Contrairement aux retraites, cette indexation n'est pas légalement écrite mais constitue une "pratique constante" depuis 1969, confirme Money Vox. Elle permettrait d'éviter qu'une progression normale des revenus entraîne mécaniquement une hausse d'impôt, si le budget 2026 reste bloqué.
L'aide personnalisée au logement (APL)
Les APL devraient suivre l'évolution de l'Indice de Référence des Loyers (IRL) du 2e trimestre 2025. Elles augmenteront de 1,04 % au 1er octobre 2025. Pour 2026, il est à ce stade difficile d'estimer son évolution.
La prime d'activité
La prime d'activité pourrait augmenter de 1% en 2026 selon les estimations de Money Vox.
Le RSA
Si l'année blanche n'est pas mise en place, le RSA pourrait, comme pour la prime d'activité, augmenter d'environ 1%. Cette revalorisation est calculée selon le Code de la Sécurité sociale sur l'inflation des douze derniers mois. Elle permet de soutenir les ménages modestes et les familles face à l'augmentation du coût de la vie.
L'Agirc-Arrco
La retraite complémentaire Agirc-Arrco pourrait augmenter entre +0,5 et 0,9 % au 1er novembre prochain.
Le SMIC
Selon "la formule officielle", le SMIC pourrait augmenter de 0,6 % au 1er janvier 2026.