Le rôle des voitures électriques dans la réduction des émissions de carboneAdobe Stock
Les constructeurs automobiles mondiaux accélèrent la cadence en développant activement de nouveaux véhicules électriques (VE), un investissement chiffré en milliards d'euros. Objectif ambitieusement annoncé : faire circuler 30 millions de VE en Europe à l'horizon 2030. Le tout est bien entendu porté par la promesse d'une empreinte écologique significativement moindre des voitures électriques. Seulement voilà, celles-ci sont régulièrement décriées, notamment en raison de la production énergivore de leurs batteries au lithium-ion. Pour autant, les différentes études menées sur le sujet le démontrent clairement : les VE présentent un bilan environnemental (beaucoup) plus favorable que leurs homologues à motorisation thermique. Concrètement, quel est le bilan carbone réel d'une voiture électrique ? Éléments de réponse détaillés !

Les VE sont-ils écologiques ?

Certes, la fabrication d’un véhicule électrique génère davantage de CO2 comparativement à la production d’un véhicule thermique. Cela dit, cette vision reste incomplète, car il faut analyser l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie d’un véhicule…

Selon les dernières études menées par l’ONG Transport & Environnement (T&E), un véhicule électrique moyen en circulation dans l’UE émet environ 3 fois moins de CO2 qu’un véhicule à essence ou diesel équivalent. Un écart qui tend à s’accentuer, pouvant même quadrupler d’ici à 2030. Cette efficacité accrue s’explique en partie par l’amélioration continue du réseau électrique européen, qui s’oriente de plus en plus vers les énergies renouvelables.

Or, la plupart des batteries des VE sont produites en Chine, pays qui s’appuie lourdement sur l’électricité produite au charbon, et donc à haut impact environnemental. Même dans ce cas, l’émission de CO2 d’un véhicule électrique utilisant une batterie produite en Chine est réduite de 37 % (par rapport à un véhicule à essence). La réduction atteint 83 % pour un VE dont la batterie est fabriquée et utilisée en Suède, où les énergies renouvelables constituent une part importante du mix énergétique. Cela permet de produire de l’électricité avec une empreinte carbone quasi nulle pour les véhicules électriques.

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Des résultats très encourageants, avec quelques disparités

Vous l’aurez compris, ces résultats varient en fonction de deux facteurs clé :

  • Le pays de circulation du VE et son mix électrique ;
  • L’origine des batteries.

 Autre critère important : le « temps de retour sur investissement en CO2 », lié à la fabrication des batteries. En France, ce seuil est actuellement de 12 500 km pour des batteries importées, mais pourrait se réduire à 9 000 km pour des batteries produites localement. Notez que la durée de vie d’une batterie de véhicule électrique varie aujourd’hui de 300 000 à 500 000 km, renforçant l’argument en faveur de l’adoption des VE comme option plus écologique.

Bon à savoir : le « temps de retour sur investissement en CO2 » fait référence à la période pendant laquelle le VE doit être utilisé pour « rembourser » les émissions générées lors de la production de sa batterie (en km), à travers l’économie de CO2 réalisée par rapport à un véhicule à moteur thermique. 

 VE : la solution pour réduire nos émissions de carbone ?

Malgré quelques controverses, il est désormais établi que les voitures électriques émettent trois fois moins de CO2 que leurs homologues à motorisation thermique. Pourtant, des efforts restent à faire au niveau de la fabrication des batteries, dont l’impact écologique reste relativement conséquent : selon un rapport de l’Ademe, la fabrication de la batterie est responsable de 45 % de l’empreinte carbone de la fabrication d’une voiture électrique. La bonne nouvelle est que cette empreinte va en s’améliorant, grâce notamment à un mix énergétique plus « vert » et à l’amélioration des procédés d’extraction et de recyclage des matières premières.