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La nouvelle a été accueillie avec des pleurs et des cris. Pour les proches de Victorine Dartois, retrouvée morte le lundi 28 septembre 2020, le doute n'est plus possible : le décès de la jeune femme n'a rien d'accidentel. L'autopsie, dont les résultats ont été rendus publics le 30 septembre 2020 au soir, a permis aux enquêteurs d'écarter définitivement la piste accidentelle, en faveur de celle criminelle. Une bien triste nouvelle, certes, mais qui n'est pas sans apporter un certain soulagement aux parents de la victime explique leur avocat. Ils savent, dorénavant, ce qui facilite de toute évidence le deuil. Dans des situations similaires, ou au moins comparables, de nombreuses familles cherchent en effet à obtenir la réponse. Ce fut le cas pour les proches d'Alexia Daval, les parents de Maëlys de Araujo, ceux du caporal Arthur Noyer...
Pourtant, il reste encore bien des points que les enquêteurs n'ont pas encore su éclairer – et d'autres encore sur lesquels ils restent volontairement secrets. Ceux-là sont essentiels pour comprendre ce qu'il s'est vraiment passé, quels furent les derniers instants de l'étudiante en BTS.
Victorine Dartois, noyée par un tiers : le conteneur à poubelles qui intrigue la police
Victorine Dartois "est morte par noyade avec intervention d'un tiers", a fait savoir le procureur adjoint de Grenoble, Boris Duffau, qui revenait mercredi 30 septembre sur les résultats de l'autopsie. Les enquêteurs ont été en mesure de l'identifier "en raison de multiples ecchymoses internes retrouvées sur le corps de la victime".
Depuis, les gendarmes de la section de recherche (SR) de Grenoble travaillent notamment à la reconstitution de ses derniers instants, indique Le Parisien. C'est pourquoi ils cherchent à comprendre avec précisions quel fut le parcours de l'étudiante. Certains éléments demeurent flous.
Un chien Saint-Hubert aide d'ailleurs les enquêteurs. En tout et pour tout, ils peuvent désormais affirmer que Victorine Dartois a quitté la gare routière de Villefontaine à Saint-Bonnet. C'est là qu'elle a raté le bus qui devait l'aider à rentrer chez elle. Elle a donc choisi de rentrer à pied, suivant le chemin qui permet de gagner le quartier des Fougères, en hauteur.
Elle a quitté la route longeant la rivière, "aux abords du stade de la prairie" indique le quotidien régional. Difficile de dire pourquoi, mais les enquêteurs supposent qu'elle a souhaité éviter une zone très sombre, impliquant de passer sous un pont. Au lieu de quoi, elle s'est engagée sur une petite route, à une dizaine de mètre de la rivière. Le chien de la police a alors marqué devant un conteneur à poubelle, ce qui constitue un indice potentiel. Les forces de l'ordre l'ont enlevé et vont donc le fouiller.
Que sait-on sur le "tiers" qui a noyé Victorine ?
Le conteneur a poubelle n'est évidement pas le seul élément que les gendarmes ont décidé d'expertiser. Ils ont aussi retrouvés certains des vêtements de la victimes, à distance du corps. C'est le cas de ses chaussures et de son sac à main, indique Le Point.
Au final, si les forces de l'ordre sont en mesure d'affirmer qu'elle a été noyée par un "tiers", il est difficile d'en dire beaucoup plus sur la personne qui s'en est pris à Victorine Dartois. Pour l'heure, les indices sont peu nombreux et n'ont a priori pas permis aux forces de l'ordre d'identifier un suspect.
Les gendarmes, souligne Le Parisien, pensent cependant que Victorine aurait pu chercher à échapper à son meurtrier. Inquiet à l'idée qu'elle le dénonce, il l'aurait alors noyée dans la rivière. La piste, qui ne demeure qu'une hypothèse pour l'heure, constitue un scénario de travail pour les chercheurs. Reste à savoir s'il tiendra après la découverte de futurs indices.
"Pour l'heure, il n'y a aucune piste sérieuse, mais rien n'est laissé au hasard, tout est exploité", affirme Me Kelly Monteiro, l'avocate de la famille Dartois, dont les propos sont repris par BFMTV.
Victorine a-t-elle été agressée sexuellement ?
Une question persiste : pourquoi tuer Victorine Dartois ? Le scénario de travail envisagé par les enquêteurs répond notamment à la question. Son meurtrier aurait pu vouloir l'agresser sexuellement et aurait pris peur quand la jeune femme a réussi à s'échapper.
La question de l'agression sexuelle est potentiellement centrale dans le dossier. Certes, pour l'heure il s'agit d'une piste qui ne peut ni être confirmée, ni être infirmée. "Aucune trace de violence sexuelle n'a été constatée", affirme en effet le vice-procureur de la République de Grenoble dans un communiqué de presse. Il nuance : "Il n'est pas pour autant possible, à ce stade de l'enquête, d'écarter cette hypothèse".
Et Caroline Rambaud, médecin légiste, d'abonder en ce sens sur le plateau de BFMTV : "Les empreintes digitales peuvent être effacées par l'eau et ça complexifie la recherche d'une éventuelle agression sexuelle car l'eau peut nettoyer les traces".