Le jeudi 31 octobre prochain, Franck D. comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris pour “homicide involontaire” dans la mort d’Antoine Alléno.
Les faits se sont déroulés à Bédarieux, dans l'Hérault. Le 28 janvier 2021, Aurélie Vaquier, 38 ans, disparaît mystérieusement. Pendant des semaines, les enquêteurs se lancent à la recherche de la trentenaire, qui n'avait, à priori, aucune raison de se volatiliser si soudainement. Son compagnon, Samire, n'a lancé l'alerte qu'au bout de trois semaines. Selon lui, sa partenaire s'était isolée pour exercer sa passion : écrire. Une information qui a étonné ses proches : selon eux, Aurélie ne serait jamais partie sans donner de nouvelle, ni sans confier son chat adoré à une personne de son entourage. En outre, la disparue n'avait emmené ni son téléphone, ni sa carte bancaire, ni l'ordinateur portable avec lequel elle écrit.
Mercredi 7 avril, l'enquête bascule : un corps, "très probablement" celui d'Aurélie Vaquier, est retrouvé au domicile de la victime. Ensevelie sous une dalle de béton, la dépouille présentait des caractéristiques identiques à la disparue : tatouages, piercings... La dentition a permis de formellement identifier la femme de 38 ans comme la personne retrouvée sous la dalle de béton. Le compagnon d'Aurélie est alors placé en garde à vus et mis en examen pour meurtre aggravé. Malgré les éléments mis en évidence par la justice, Samire continue de nier les faits. Il indique, pour se justifier, qu'un inconnu aurait pu s'introduire dans leur domicile, tuer sa compagne puis cacher le corps sous la dalle de béton.
Aurélie Vaquier : l'absence d'un père, la maladie d'une mère
Dans un article consacré à l'affaire, La Dépêche dresse un portrait d'Aurélie Vaquier. Une femme à l'enfance difficile, selon le quotidien régional. Alors que la victime n'est encore qu'une petite fille, le père quitte le domicile familial et laisse derrière lui deux enfants. Une absence dont Aurélie aurait beaucoup souffert. À l'âge de 22 ans, elle perd alors sa mère, décédée d'un cancer. Quelques années plus tard, la victime confie aux abonnés de sa chaîne YouTube souffrir d'une "maladie". Elle se décrit comme "condamnée par le corps médical" et explique avoir "complètement guéri en disant merde au corps médical". Des thématiques régulièrement évoquées dans ses écrits, qu'elle publie sous le nom de "Bulle d'Auré"...
Aurélie Vaquier : une militante contre la 5G et les vaccins
La trentenaire avait de nombreuses passions. Parmi elles, l'écriture. Elle tenait un blog sur le site Fyctia, où elle publiait textes et nouvelles partiellement autobiographiques. La victime y abordait les thèmes de l'anorexie, de l'absence du père, de la maladie, de l'enfance et des malheurs qui l'accompagnent.
Aurélie Vaquier faisait également des vidéos sur YouTube, où elle militait entre autres contre la 5G et les vaccins. Elle y évoquait "les chemtrails", "le nouvel ordre mondial" ou "les rituels satanistes", comme le décrit La Dépêche. En outre, la femme de 38 ans se présentait comme une coach de vie intuitive après s'être formée à l'hypnose de régression esotérique. Elle proposait notamment des consultations visio à prix libre.
En dehors de ses passions, Aurélie Vaquier vendait ses propres produits bio sur les marchés...
Aurélie Vaquier : elle vivait de la vente de ses produits bio
Aurélie vivait de la vente de ses produits bio : savons, gommages, shampoings, sels de bain, dentifrices... Elle les commercialisait en ligne ou dans les marchés de Bédarieux, Lamalou-les-Bains ou dans les hauts cantons de l'Hérault. Par ailleurs, elle vendait des pierres d'orgonites constituées "de pierres diverses, de cristal de roche et de fleur de vie", comme le rapporte La Dépêche. Elle tenait une page Facebook, du nom de "Bulles d'Auré", où elle présentait ses produits.