Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
Comme tous les jeudis depuis plusieurs semaines à présent, le ministre de la Santé a fait jeudi un point sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus Covid-19 sur le territoire national. Lors de sa dernière conférence de presse, son ton était particulièrement grave. "Plus nous serons rigoureux, moins le confinement sera long", a-t-il en effet entamé. Une semaine et un jour après l’annonce du reconfinement en France, cette phrase résonnait comme une mise en garde. "La durée des règles et la durée des restrictions dépendent en très grande partie de nous", a-t-il ajouté avant de prévenir que les jours et les semaines à venir seraient "difficiles".
Seconde vague : un "pic mi-novembre" si les Français respectent le confinement
Mais alors que beaucoup redoutaient l’annonce de nouvelles mesures plus restrictives, Olivier Véran n’en a fait aucune. A la place, il a préféré se concentrer sur ce qui menace les Français dans un avenir très proche. "Je crois intimement que le confinement est bien respecté en France, a-t-il déclaré. Un pic de 6 000 patients en réanimation devrait être atteint à la mi-novembre". Et la courbe des admissions en réanimation devrait ainsi suivre la courbe de projections basse de l’Institut Pasteur, rendant ainsi la seconde vague "moins intense que la première vague". Mais rien n’est encore joué. C’est justement sur ce point que le ministre de la Santé a souhaité insister. Voici comment il a poursuivi son intervention.
Une seconde vague très intense pendant au moins un mois
Conscient de la lassitude de certains Français face au respect du confinement et des gestes barrière, et après s’être emporté mercredi à l’Assemblée Nationale face à des députés qui selon lui ne "voulaient pas entendre la réalité de nos hôpitaux", Olivier Véran a prévenu : "Si nous ne respectons pas suffisamment le confinement", le pic de mi-novembre sera alors beaucoup plus fort. "Nous connaîtrons un risque fort de saturation au niveau national (…) avec plus de 7 000 patients atteints de Covid en réanimation, c’est-à-dire plus de 66% de la capacité maximale de nos réanimations". Une telle situation rendrait alors la seconde vague "plus haute et plus longue que la première" avec une stabilisation "au moins jusqu’à la mi-décembre".
Le ministre de la Santé a ensuite souligné les effets positifs du reconfinement annoncé mercredi 27 octobre par le président Emmanuel Macron : sans lui, la France aurait atteint les quelques 9 000 patients Covid-19 en réanimation dès mercredi 11 novembre. La situation aurait alors été "catastrophique pour nos hôpitaux et nos malades", a-t-il affirmé.
Pour autant, la France a battu un triste record au niveau européen.
La France, pays le plus touché par le Covid-19 dans toute l’Europe
Présent part à la conférence de presse, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a présenté de tristes chiffres. "58 046 personnes ont reçu hier un test positif en France", ce qui constitue un record, trois jours seulement après qu’un précédent record de 52 518 cas a été annoncé. Jeudi, à l’heure de la conférence de presse, la France était ainsi le pays d’Europe qui a enregistré le plus grand nombre de cas de Covid-19 enregistrés, avec 1,6 million de cas sur "plus de 8 millions de personnes touchées" sur l’ensemble du vieux continent.