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De jeunes garçons qui agressent plusieurs personnes, un adolescent qui est frappé pour les avoir défendues. L’histoire racontée ces derniers jours sur les réseaux sociaux rappelle celle de Marin Sauvajon, laissé pour mort en 2016 après avoir défendu un couple pris à partie par cinq jeunes parce qu’il s’embrassait à Lyon. Dans le coma pendant onze jours, victime d’un grave traumatisme crânien, il présente toujours des lésions cérébrales. En 2019, il a reçu la légion d’honneur des mains d’Emmanuel Macron pour son acte héroïque.
Affaire Augustin : agressé pour avoir défendu des jeunes filles ?
Quatre ans après, c’est désormais l’"affaire Augustin"qui fait parler d’elle, mais les circonstances sont plus floues. Tout a commencé dimanche 23 août par le témoignage d’un homme sur Facebook, qui affirme alors que son petit frère de 17 ans, qui se prénomme Augustin, a été victime d’une agression place Bellecour à Lyon dans la soirée du vendredi 21 août. D’après lui, "un groupe de cinq racailles colorées [ce sont ses mots, NDLR] ont commencé à agresser des filles". Son petit frère aurait alors pris la défense des adolescentes et aurait été agressé pour s’être interposé. "A cinq contre lui avec tout l’honneur d’un homme, ils l’ont fracassé gratuitement sans que personne n’intervienne, ni pour les filles, ni pour lui", conclut-il.
Frappé à plusieurs reprises, le jeune Augustin "a plusieurs dents cassées, une fracture de la mâchoire et doit se faire opérer des cervicales", ajoute le jeune homme sur Facebook. Ni une, ni deux, de nombreuses personnalités politiques ont partagé l’histoire du jeune homme. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a par exemple salué sur Twitter "le courage admirable du jeune Augustin" qui "mérite que la violence de ses agresseurs soit frappée lourdement". Des personnalités locales du Rassemblement national, comme Julien Odoul et Agnès Marion, ont également réagi à cet événement. Seulement, les faits relatés sur Facebook seraient assez éloignés de la réalité…
Affaire Augustin : "C'est vraiment pas ce qu'il s'est passé"
L’histoire était belle jusqu’à la mise au point des filles "agressées". Interrogées par Europe 1, ces dernières ont tenu à remettre les faits dans leur contexte, égratignant au passage la version relayée sur Facebook par le frère d’Augustin. Selon elles, les garçons mis en cause dans cette histoire ont certes été "très insistants" mais ils ne les ont pas touchées, ni agressées.
Elles rejettent donc la version racontée sur les réseaux sociaux à propos d'Augustin, "comme quoi cinq garçons l’avaient frappé, qu’il avait été laissé pour mort et nous aussi alors que vraiment pas du tout". "C’est vraiment pas ce qu’il s’est passé", ajoutent-elles auprès d’Europe 1. Elles démentent également certains propos tenus par le jeune Augustin.
Affaire Augustin : "Il n'a pas perdu connaissance"
L’histoire telle qu’elle a été racontée par le frère d’Augustin reprenait des éléments de langage de l’extrême droite, notamment le terme de "racailles colorées". Elle a donc été reprise massivement par des sympathisants de la mouvance. Le jeune Augustin, lui, a raconté cet épisode à Lyonmag, évoquant "un très violent coup par derrière" qui l’aurait laissé inconscient. Il affirme avoir eu un "trou noir"et se souviendrait de "flashs et de moments, mais pas de l’intégralité des événements qui ont suivi".
Ses propos ont été une nouvelle fois démentis par les jeunes filles qu’il affirme avoir défendues. Auprès de Libération, elles expliquent que le jeune homme est bien tombé après avoir reçu un coup de poing mais qu’il "n’a pas perdu connaissance". "Avec mes copines, nous sommes restées une bonne vingtaine de minutes avec Augustin, son copain et les témoins. On a remercié Augustin, on lui a dit qu’on était désolées et on voulait s’assurer qu’il irait bien à l’hôpital". Une vidéo diffusée sur Snapchat et repérée par Libération montre bien Augustin debout après avoir reçu le coup de poing.