Propriété de Patrice et Cristina de Vogüé, l'impressionnant château de Vaux-le-Vicomte vient d'être cambriolé. Le comte et la comtesse ont été ligotés et séquestrés toute une partie de la nuit.

Une nuit des plus désagréables pour les châtelains, Patrice et Cristina de Vogüé. Entre le mercredi 18 et le jeudi 19 septembre, les propriétaires du château de Vaux-le-Vicomte (Seine-et-Marne) ont été cambriolés. Les malfaiteurs, rapporte RTL, sont partis avec un important magot, estimé par le parquet à deux millions d’euros, au moins. Le compte et la comtesse, note la chambre de justice, ont d’ailleurs été ligotés et séquestrés par leurs agresseurs.

Les deux aristocrates ne seraient pourtant pas blessés, expliquent les force de l’ordre qui ont communiqué sur le sujet. C’est la police judiciaire de Versaille qui a été saisie de l’enquête.

Cela fait plus d’un demi-siècle, désormais, que Patrice et Cristina de Vogüé sont devenus les châtelains de cette large propriété, installées non loin de Paris. Ils l’ont en effet reçue en cadeau de mariage, offert par le père du comte, en 1967.

Vaux-le-Vicomte : un château historique, parmi les premiers ouverts au public

"Du temps de ma grand-tante, mon père s’inquiétait souvent de l’avenir du château. Je lui répondais toujours : on fera comme les Anglais, on ouvrira les portes au public. C’est vrai, dans les années 1960, il n’y avait pas grand monde pour raisonner de la sorte", se rappelait, en 2018, le comte de Vogüé dans les colonnes du Figaro. Il était alors âgé de 89 ans.

C’est lui, effectivement, qui a décidé de faire de Vaux-le-Vicomte l’un des domaines les plus visités de France qui, chaque année, accueille 300 000 visiteurs. Il en a ouvert les portes des 1968. "Être propriétaires est une vie d’engagement. Nous avons des moments de doute et des moments forts. Mais quelle que soit la période, le plaisir a toujours été renouvelé", expliquait encore le comte.

Si le château est à ce point visité, c’est aussi parce qu’il s’agit d’un haut-lieu de l’histoire de France. Construit, à l’origine, sur ordre de Nicolas Fouquet - l’un des intendants de Louis XIV -, il est conçu par l’architecte Le Vau et décoré par Charles le Brun. Le faste de ses réceptions aurait rendu jaloux le roi, qui fit emprisonner son ancien conseiller.