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Les six membres d'une famille ont été découverts mardi dans un leur appartements insalubre de Saint-Nazaire. Ils auraient passé plusieurs années reclus.

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Que s’est-il passé ? Alors qu’ils intervenaient suite à l’appel d’une mère de famille pour un malaise, des pompiers ont fait une étrange découverte à Saint-Nazaire. Les soldats du feu ont en effet trouvé une famille  qui vivait recluse dans un appartement vétuste rongé par l’humidité. D’après des sources policières et judiciaires, les parents et leurs quatre enfants âgés de 20, 19, 17 et 14 ans ont passé près de trois ans enfermés dans ce logement insalubre. Des traces de moisissures et des taches noires ont été relevées sur les murs et le plafond. Le sol était par ailleurs jonché d’immondices. Toujours d’après les mêmes sources, les portes disposaient de verrous qui fonctionnaient de l’extérieur.


Seul le père sortait

D’après les premiers éléments recueillis par la police, seul le père âgé d’une cinquantaine d’années quittait parfois le logement pour aller faire des courses. Ce dernier a été transporté à l’hôpital psychiatrique tandis ses enfants, dont certains souffrent de handicaps et de retard du développement, ont été hospitalisés. La mère de famille a, quant à elle, été placée en garde à vue lundi avant d’être libérée mardi et de pouvoir rejoindre ses enfants. La cinquième fille du couple, plus âgée que ses frères et sœurs et qui ne résidait plus au domicile familial, a elle aussi été entendue par les enquêteurs.


"Je pensais qu’ils étaient partis"
Des habitants de l’immeuble HLM dans lequel logeait la famille ont confié à Europe 1 qu’ils n’ont jamais entendu aucun appel au secours ni aucun cris. « Il portait toujours une casquette et baissait la tête », a par ailleurs rapporté un voisin à Presse-Océans à propos du père. Et une autre riveraine d’ajouter : "Je pensais qu’ils étaient partis".

Et alors que le conseil général de Loire-Atlantique assure que la famille était connue de ses services, les enquêteurs se demandent comment une telle situation a pu passer inaperçue. L’office HLM en charge du logement a, quant à elle, assuré à Presse-Océan n’avoir reçu "aucun signal d’alerte les concernant".