Renvoyée de son lycée pour son blog coquin, elle remporte son procès abacapress
Renvoyée consécutivement de deux lycées où elle officiait en qualité de femme de ménage à cause de son blog coquin, une rhônaise de 45 ans s'est engagée dans une croisade judiciaire afin de condamner ces décisions. Condamnée, la région Rhône-Alpes a décidé de faire appel. Les détails.

© abacapressLa femme de ménage et son blog porno : mise à nu d’une affaire. Il ne fait pas bon mêler hobbies coquins et professions en milieu éducatif. En témoignent cette mannequin américaine renvoyée de son lycée pour ses photos dénudées ou cette surveillante niçoise congédiée pour sa figuration très affriolante dans un clip. Ces faits font écho à l’histoire d’Isabelle Cordeiro. Femme de ménage au lycée de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, la quadragénaire tenait également un blog au contenu pornographique, où elle s’affichait librement et avec force nudité. Une activité qui, en 2011, après avoir été révélée par des élèves ayant affiché certaines des photos au sein du lycée, lui a valu 3 jours de suspension, puis une mise à pied.

Une première procédure judiciaire…

Indignée par cette décision qu’elle estime arbitraire, la femme de 45 ans se tourna alors vers les tribunaux. Celle-ci entame conséquemment, en 2011, une procédure à l’encontre de la région Rhône-Alpes. Procès qu’elle remportera en 2013. Le Dauphiné rapporte que le tribunal administratif de Grenoble aurait estimé que "les images pornographiques ont été diffusées anonymement par des élèves ou des collègues à l’insu de l’agent territorial. Dès lors, le trouble provoqué à l’établissement ne peut lui être imputé", sommant la région de verser 1000 euros de dommages et intérêts à la victime du préjudice. L’institution, mécontente du verdict, a décidé de faire appel devant la cour d’appel de Lyon.

…puis une seconde

Le périple judiciaire ne semble que commencer pour la technicienne de surface. Mutée au lycée voisin de Bourg-lès-Valence, celle-ci entamerait également une procédure à l’encontre de ce nouvel établissement, déclarant avoir subi les mêmes préjudices que dans le précédent. Celle-ci y aurait en effet subi une mise à pied conséquente à un nouvel outrage public de son intimité. Renvoi qu’elle considère comme "un délit". "J’ai déjà été mise à pied deux fois, ajoute-t-elle, la révocation est une deuxième sanction pour une même faute. Ce n’est pas légal." Affaire à suivre.